Gnariwada (Hamdalaye) : une descente musclée de la BAC après un reportage sur France 24

C’est un acte rarissime qui vient de se produire à Hamadalaye dans la soirée de ce jeudi 02 mars 2017. Une descente imprévisible des agents de la brigade anti criminalité (BAC) numéro 2 et 8 dans le temple de Gnariwada a failli tourner au vinaigre, a appris un reporter de Guineematin.com, qui est arrivé sur les lieux peu après le départ des forces de sécurité.

En effet, c’est un reportage de la correspondante régionale de France24, Sarah Sacko, dans le journal de l’Afrique d’hier, 1er mars 2017, montrant (à visage découvert) la vie de certains jeunes de l’axe Hamdallaye-Bambeto dans les « ghettos » qui aurait « motivé » les services de sécurité à faire une descente musclée sur Gnariwada.

Il était 18 heures 45′ quand trois pick-ups ont fait irruption dans le quartier pour se diriger directement sur le « temple » où se réunit plusieurs jeunes pour fumer la marijuana. Surpris, les jeunes se sont d’abord faufilés dans le quartier, avant de revenir barrer l’entrée du couloir menant à leur lieu ghetto.

Pris en sandwich par les jeunes du ghetto, les éléments de la BAC se sont mis à tirer en l’air pour se frayer un chemin. Une réaction qui a paniqué les populations environnantes, occasionnant une peur chez les usagers empruntant la route le Prince, qui, la plupart, ont rebroussé chemin pour se rabattre sur la corniche sud menant vers Kipé.

Quelques minutes après cette embrouille, certains jeunes rencontrés dans le quartier ont exprimé leur colère contre la correspondante de France24 qu’ils accusent d’être à la base de leur malheur avec son reportage diffusé hier par la chaîne sur les jeunes de Gnariwada. « Si les jeunes ont accepté de répondre aux questions de la journaliste, c’est parce qu’ils étaient sûrs de la préservation de leurs images. Nous avons l’habitude de faire des entretiens ici avec plusieurs médias internationaux. Mais, nos visages sont toujours masqués. Il y a même des psychologues et écrivains qui viennent souvent ici. Mais, cette fois, elle a montré de façon indicative le temple. C’est vrai que souvent nous sommes avec les hommes en uniforme ici. Et, beaucoup d’entre eux viennent souvent ici fumer avec nous. Mais, la façon dont le sujet a été traité hier irrite un peu », a protesté un des leaders de l’axe.

Enfin, certains citoyens accusent les agents de la brigade anti criminalité d’avoir dépouillé plusieurs jeunes conducteurs de taxi-motos dans leur fuite.

Abdoulaye Oumou Sow pour guineematin.com

Tel:(00224)620848501

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