Grève du SLECG à Mamou : élèves et enseignants ont largement suivi le mot d’ordre

La grève déclenchée ce jeudi, 09 janvier 2020, par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) a été largement suivie dans la préfecture de Mamou. Les lycées Elhadj Boubacar Barry, Elhadj Aboubacar Doukouré et Grand Ducal ont été paralysés par la faible présence des enseignants et des élèves, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Au lycée Elhadj Boubacar Biro Barry, six (6) enseignants sur douze (12) ont répondu présent. Même constat chez les élèves où 183 d’entre eux sont venus sur les 585 attendus.

Une situation qui déconcerte Mamadou Garanké Baldé, censeur dudit lycée. « Le constat est le même et il est très amer effectivement. Nous constatons l’absence des élèves et des enseignants. Il est 8 h 40 minutes, nous voyons les élèves venir au compte goutte. Les élèves qui sont là, on ne peut les encadrer compte tenu du nombre de groupes pédagogiques. En effet, sur 12 groupes pédagogiques, il y a que 2 ou 3 professeurs qui sont venus. On ne peut pas les encadrer tous. Les grèves à répétition dans le pays, ça n’arrange personne. Moi, j’aurais souhaité qu’il y ait compréhension entre les deux partis pour le bonheur et l’honneur de notre pays. Moi, j’inviterai tout le gouvernement et le syndicat autour de la table. Nous avons quelque chose de commun, c’est avant tout la Guinée. Les enfants de ce pays nous appartiennent tous. Donc, il faut préparer cette future génération », a laissé entendre le censeur.

Elhadj Amadou Sow, candidat au baccalauréat au lycée Elhadj Boubacar Barry, très remonté par rapport aux résultats catastrophiques enregistrés à Mamou ces 3 dernière années, fustige les deux partis et demande l’intervention du président Alpha Condé pour trouver une solution à ces grèves répétitives. « Parlant de ces grèves répétitives dans notre pays, nous sommes vraiment fatigués. Nous demandons au gouvernement et au syndicat de trouver une solution idoine pour remédier à ces crises au sein de l’éducation chaque année grève. Nous sommes incapables de trouver une solution pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas la volonté, ils ont un objectif, c’est de penser aux futures élections et non aux futures générations que nous sommes.  Alors, nous prions le Professeur Alpha Condé de nous aider. Nous sommes des enfants des paysans, des cultivateurs, des éleveurs, des forgerons, des cordonniers, des pauvres seulement. Et pourtant, les enfants des autres cadres de ce pays font des hautes études au Maroc, en France, au Canada et ailleurs dans le monde. En tout cas, Dieu est témoin et il jugera entre nous… ».

De Mamou, Boubacar Ramadan Barry pour Guineematin.com

Tél.: 625698919/657343939

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