Guinée : l’ancien capitaine du syli et ancien ministre, Titi Camara et sa femme de nouveau en justice

L’ex- footballeur international guinéen, capitaine du syli national et ancien ministre des Sports, Aboubacar Titi Camara et sa femme, Mariam Koulibaly, étaient encore au Tribunal de première instance de Dixinn, ce mardi 16 mai 2017. Le couple qui a vécu ensemble pendant 19 ans, et qui se trouve en ce moment en instance de divorce, a donné des explications relatives à l’authenticité d’un acte de mariage, qualifié de « faux » par l’époux, a appris un reporter de Guineematin.com qui était au tribunal.

Selon la charmante Mariam Koulibaly, l’acte de mariage aujourd’hui taxé de faux, a été fait par son époux, le 13 juin 1997 à la Direction Consulaire du Ministère des Affaires Etrangères.

« Il a fait la transcription de cet acte en 1999 à l’ambassade de France en Guinée. Cet acte a été établi pour permettre à Titi Camara de payer moins cher les impôts. Donc, il fallait un acte de mariage et c’est en ce moment qu’il a fait des démarches personnelles pour avoir cet acte au niveau des Affaires Etrangères. Maintenant, comme ce document ne l’arrange plus, et il veut divorcer avec moi et escroquer mes biens et les biens de mes enfants, il attaque maintenant l’acte de faux», a expliqué madame Camara.

Poursuivant sa narration, la belle Mariam Koulibaly maintient mordicus que l’acte n’est pas faux. « Cet acte n’est pas faux car il retrace la vie de mes trois enfants. Toutes les démarches administratives menées en France par Titi ont été effectuées par le biais de cet acte. Comme il veut divorcer et que l’acte établi est sous le régime légal de communautés des biens. Il ne veut plus s’en servir », a-t-martelé.

Par contre, Aboubacar Titi Camara dit ne pas reconnaître cet acte. Pour lui, c’est le 13 juin 1999 qu’il a célébré son mariage civil en Guinée, au Palais du Peuple, dans la salle du 28 septembre.

« Aujourd’hui, je suis fier de dire devant elle que j’ai la fierté d’être guinéen. Mon mariage n’a pas été célébré au niveau des Affaires Etrangères, mais en Guinée et précisément au Palais du peuple. J’ai cette fierté. Je n’ai jamais déposé un acte de mariage aux Affaires Etrangères, encore moins faire la transcription de cet acte à l’Ambassade de France. En juin 1997, j’étais en pleine activité en Angleterre. Même le décès de mon père, je n’ai pas pu venir tellement que j’étais pris. Alors, je me demande comment j’ai pu venir physiquement déposer cet acte en ce moment au niveau des Affaires Etrangères », a répliqué Aboubacar Titi Camara.

A en croire l’ancien ministre des Sports, c’est lorsqu’il a entamé la procédure de divorce qu’il s’est rendu compte de l’existence de cet acte de mariage établi par l’officier d’état civil de la direction consulaire des Affaires Etrangères. « Je suis étonné de voir cet acte. C’est lorsque j’ai demandé le divorce que j’ai su que cet acte et les livrets de famille existent. Je ne me suis jamais servi de cet acte pour payer l’impôt. Tous les appartements que j’ai revendus, c’est à mon nom », a-t-il soutenu.

Après cette audition contradictoire, monsieur Mamady Konaté et Sékou Conté ont été entendus respectivement à titre de témoins et de simple renseignement.

Monsieur Konaté, qui était l’officier de l’état civil à la Direction Consulaire du ministère des Affaires Etrangères en cette période, dit n’avoir jamais célébré ce mariage. « Je n’ai jamais connu ce couple. C’est ma première fois de voir Mariam Koulibaly. Et, comme Titi était une star du football guinéen, je le voyais à la télévision. J’ai célébré sept mille mariages mixtes pendant 18 ans. Mais, cet acte, je ne le reconnais pas. Et, c’est mon nom qui est au bas de l’acte. Mais, ce n’est pas ma signature. Cet acte est faux ! Pour preuve, allez fouiller dans les archives de la direction consulaire du ministère des Affaires étrangères. J’ai quitté depuis 15 ans, mais allez-y fouiller, vous ne verrez pas cet acte là-bas », a-t-il expliqué.

De son côté, Sékou Condé qui dit être organisateur de ce mariage, précise que la cérémonie religieuse a eu lieu à Kaloum, précisément à Almamya et le civil a été célébré au Palais du Peuple devant témoins. « Mais, jamais ailleurs », martèle monsieur Condé.

L’affaire a été renvoyée au 6 juin pour la suite des débats.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 654 416 922/664 413 227

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