Guinée : le CNJ de l’UFDG sensibilise sur l’enrôlement des électeurs

Mohamed Bakary Keïta, secrétaire général du Comité National des Jeunes (CNJ)

Les partis politiques guinéens sont à pied d’œuvre dans les préparatifs des législatives du 16 février 2020. C’est dans ce cadre que le Comité National des Jeunes (CNJ) de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a officiellement lancé ce dimanche, 8 décembre 2019, la campagne de sensibilisation sur l’enrôlement des électeurs. Les communes de Ratoma et Matoto ont été les premières étapes de cette campagne, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

De nombreux dysfonctionnements entourent en ce moment le processus de révision des listes électorales tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. Pour faciliter la tâche à ses sympathisants, le Conseil National des Jeunes de l’UFDG a lancé cette campagne de sensibilisation des citoyens de Conakry et environs, notamment Dubréka et Coyah.

Mohamed Bakary Keïta, secrétaire général du Comité National des Jeunes (CNJ)

C’est l’honorable Mohamed Bakary Kéita, premier responsable du CNJ de l’UFDG, qui a dirigé cette opération. « Nous organisons une journée de sensibilisation à l’endroit de tous les guinéens afin qu’ils acceptent de prendre part à ces opérations d’enrôlement qui ont commencé il y a moins de deux semaines alors qu’elles étaient censées commencer depuis le 21 novembre et qui, d’après le délai qui a été donné par la CENI, doivent finir au 16 décembre. Bien qu’il y a des anomalies qui sont rencontrées par-ci, par-là ; mais, il est de notre devoir puisque le président de l’UFDG a demandé à l’ensemble des guinéens d’aller se faire enrôler, nous en tant que Comité National de l’UFDG, de demander à nos fédérations, à nos sections, à nos comités de base, de participer à la sensibilisation des guinéens afin qu’ils se fassent enrôler. (…) D’autres sont assis, ils disent que se faire enrôler correspond à aider Alpha à avoir un 3ème mandat. Nous leur disons non, aller vous faire enrôler puisque c’est d’ailleurs une arme pour nous de sanctionner monsieur Alpha Condé et compagnons », a-t-il laissé entendre.

Cette première journée a touché les communes de Ratoma et de Matoto. Pour le secrétaire général du CNJ de l’UFDG, le choix de ces deux communes pour abriter cette première journée de sensibilisation n’est pas fortuit. « Nous avons commencé aujourd’hui par Lambanyi, donc dans la commune de Ratoma, et puis nous sommes venus à Yimbaya, ça c’est dans la commune de Matoto et dans les jours à venir nous comptons continuer dans les autres communes de Conakry. Nous avons commencé par ces deux communes parce que c’est les deux plus grandes communes de Conakry. Dans cette campagne de sensibilisation, c’est tous les citoyens en âge de voter qui sont concernés cela sans distinction d’ethnies, ou d’appartenance à une obédience politique ou quoi que ça soit. Nous faisons la campagne de sensibilisation et ça concerne l’ensemble des guinéens parce que l’enrôlement, ça concerne tous les guinéens en âge de voter. Et cela, même ceux qui ont l’habitude de voter, c’est-à-dire que même ceux qui ont leur carte d’électeur ou ceux qui avaient l’âge de voter et qui n’avaient pas pu le faire doivent aller s’enrôler maintenant. Donc, il est de notre devoir de les interpeller sur cette situation puisque beaucoup ne savent pas ».

Pour Mohamed Bakary Kéita, des difficultés peuvent se dresser sur leur chemin mais, ils sauront tirer leur épingle du jeu. « Nous savons que nous aurons beaucoup de difficultés. Mais, c’est sur ces difficultés que nous avons décidé de faire le travail. Nous sommes conscients que nous allons rencontrer des difficultés parce que certains sont en train parfois de nous assimiler à la CENI, croyants que si les récépissés manquent à certains endroits, que c’est notre faute. Nous leur faisons comprendre que ce n’est pas notre faute. Nous allons recueillir des informations à la base et les faire remonter au niveau de la hiérarchie de notre parti. Mais, nous allons quand même leur demander d’aller se faire recenser tout en leur promettant que certaines difficultés seront bientôt prises en compte par la CENI et c’est ce que nous croyons d’ailleurs », espère-t-il.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

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