Guinée : Mamady Doumbouya sévira-t-il contre les « ministres-rebelles » ?

Le Colonel Mamady Doumbouya avait expressément demandé aux anciens présidents des institutions et anciens ministres du régime Alpha Condé de se présenter à la base du CNRD (Comité national pour le redressement et le développement) hier, lundi 6 septembre 2021. Dans son communiqué, la junte avait précisé que toute absence serait considérée comme une rébellion contre les nouvelles autorités du pays. Pourtant, tous les concernés n’y étaient pas. Mais, que fera-t-on des « ministres rebelles » ?

Le président du Comité national pour le redressement et le développement n’a pour le moment rien dit. Mais, les concernés et leurs proches prennent très au sérieux la menace de celui qui a mis fin à leur règne. C’est pourquoi, colonne par un, la presque totalité des anciens dignitaires a répondu à la convocation du CNRD. Dans leurs rangs, on a vu nombre d’entre eux se morfondre et exécuter les ordres du nouvel homme fort du pays. Ils ont par exemple suscité la pitié quand on leur a imposé de se lever pour rendre hommage (pour la première fois) aux personnes tuées en Guinée contre le troisième mandat qui a conduit notre pays à la situation d’aujourd’hui.

Il y a cependant des ministres qui n’avaient pas effectué le déplacement du palais du peuple et qui ne souhaitent pas non plus subir les sanctions du CNRD. S’il y a des fidèles lieutenants de l’ex président qui ont osé refuser de se rendre aux nouvelles autorités, d’autres brandissent des preuves pour expliquer qu’ils ne se sont pas rebellés contre les nouvelles autorités guinéennes. C’est le cas notamment de Hadja Mama Kanny Diallo, ex ministre du plan et du développement économique et de l’ex ministre de la Coopération et de l’intégration africaine, Amadou Thierno Diallo. 

Un proche de ces ministres a envoyé quelques images à Guineematin.com en guise de preuves qu’ils étaient tous les deux en mission à l’étranger pour représenter la Guinée à la Réunion des Gouverneurs de la BID à Tashkent en Ouzbékistan. Leur souhait, aujourd’hui, serait de ne pas avoir leurs noms sur la liste des « ministres rebelles ».

Nouhou Baldé pour Guineematin.com

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