Guinée : voici les conditions pour que l’UFDG participe aux élections législatives

Cellou Dalein et les responsables de National Democratic Institue
Cellou Dalein et les responsables du National Democratic Institue

Alors que la campagne pour les élections législatives s’est ouverte officiellement ce jeudi, 16 janvier 2020, les principaux partis d’opposition du pays promettent toujours d’empêcher la tenue du scrutin, prévu le 16 février prochain. Pendant ce temps, certaines institutions internationales, partenaires du processus électoral guinéen, s’investissent pour le retour de ces partis politiques dans le processus électoral, afin de rendre ces élections inclusives et apaisées. C’est dans ce cadre qu’une mission du NDI a rencontré Cellou Dalein Diallo, le chef de file de l’opposition guinéenne.

C’est l’opposant lui-même qui l’a annoncé sur sa page Facebook ce jeudi, 16 janvier 2020. Il dit avoir rappelé aux émissaires du National Democratic Institute que son camp ne participera à ces élections que si elles sont justes et équitables. Ce qui implique un certain nombre de conditions à réunir. « J’ai échangé avec le National Democratic Institute sur les conditions à réunir pour des élections législatives justes et équitables. Un fichier électoral sincère, un président de la CENI indépendant et l’achèvement des élections locales font partie de ces conditions », a écrit l’ancien Premier ministre.

Dans la journée du mercredi, 15 janvier 2020, le président de l’UFDG avait annoncé une rencontre qu’il a eue avec l’ambassadeur de la Grande Bretagne en Guinée autour de la crise politique qui secoue la Guinée.

Cellou Dalein Diallo et l’ambassadeur du Royaume-Uni

« J’ai échangé avec David Mcllroy, Ambassadeur du Royaume-Uni, sur la grave crise à laquelle la Guinée est confrontée. J’ai expliqué que cette crise n’est que la conséquence de la violation récurrente par le pouvoir des lois et des droits fondamentaux des citoyens », avait écrit Cellou Dalein Diallo, ajoutant que « les amis du peuple de Guinée doivent soutenir non pas un régime ; mais, l’Etat de droit et la démocratie ».

De son côté, la France a exprimé sa préoccupation face à cette crise politique en Guinée. « Nous sommes aujourd’hui particulièrement soucieux de la situation en Guinée et nous appelons à l’apaisement. Nous sommes très attentifs avec nos partenaires à l’apaisement en Guinée. C’est la situation la plus sensible aujourd’hui. Et, l’engagement du président Alpha Condé à demander une réforme de la Constitution ne paraît pas être obligatoirement partagé, ni par sa population, ni par ses voisins », a déclaré le ministre français des Affaires Etrangères, Jean-Yves Le Drian.

La vidéo du chef de la diplomatie française est devenue virale sur les réseaux sociaux. Elle a suscité beaucoup de réactions dans les camps des partisans et des opposants du projet de nouvelle Constitution en Guinée, qui permettrait au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

Facebook Comments Box