Haut Conseil de Guinéens de l’étranger : « les pays où il y a plus de mille guinéens, il faudra mettre un conseil de 19 à 21 membres »

Depuis le mois d’octobre 2017, le Ministère des Affaires étrangères et des guinéens de l’étranger a engagé un processus de mise en place de conseils des guinéens de l’étranger. Un processus qui va déboucher sur la mise en place du haut conseil des guinéens de l’étranger. Mais, sur le terrain, des problèmes sont constatés par endroits, notamment au Congo Brazzaville où les ressortissants guinéens ne s’entendent pas avec le consulat de Guinée dans ce pays autour du nombre de personnes qui doivent composer la structure à installer. C’est pourquoi Guineematin.com a dépêché un de ses reporters vers la directrice des guinéens de l’étranger pour s’informer sur les critères à réunir pour mettre en place un conseil des guinéens de l’étranger et l’importance de ces structures.

Tout d’abord, madame Camara Aminata reconnaît que des problèmes sont rencontrés dans plusieurs pays depuis le début du processus de mise en place des conseils des guinéens de l’étranger.

Selon nos informations, à Brazzaville par exemple, les ressortissants guinéens veulent mettre en place une structure de 19 membres, alors que le Consulat de Guinée leur demande une liste de 7 personnes. Une situation qui oppose donc les deux parties. Sur ce différend, la directrice des guinéens de l’étranger a donné quelques explications.

« Dans tous les pays où il y a moins de mille guinéens, on mettra des points focaux. Et, dans les pays où il y a plus de mille guinéens, on mettra un conseil. Donc, je ne sais pas si eux ils sont moins de mille guinéens ou pas : mais, si c’est le cas, c’est un point focal qu’on va mettre en place et qui sera composé de 5 à 9 membres. Par contre, s’ils sont plus de mille, il faudra mettre en place un conseil qui aura entre 19 et 21 membres », explique Aminata Camara.

Pour trouver une solution à ce genre de problèmes qui sont récurrents depuis le début du processus, la direction des guinéens a rédigé une note qu’elle a adressée aux différents ambassades et consulats du pays pour bien expliquer l’opération, indique notre interlocutrice. Et les explications portent notamment sur les critères à remplir pour être éligible à un conseil ou à un point focal des guinéens de l’étranger. « D’abord, il faut être un citoyen guinéen, avoir vécu dans le pays de résidence pendant au moins un an, n’avoir pas été condamné pour délit ou crime, bénéficier d’une bonne intégration dans le pays de résidence, avoir des capacités à rassembler toutes les sensibilités, être disponible et ne pas être responsable d’un parti politique », a énuméré madame Camara Aminata.

Une fois la mise en place des conseils des guinéens terminée, toutes ces structures se retrouveront à Conakry en janvier 2018 pour mettre en place le haut conseil des guinéens de l’étranger. L’objectif est de fédérer toutes les associations de guinéens vivants à l’étranger pour en faire un interlocuteur crédible du gouvernement guinéen. Ce qui devrait faciliter la mise en œuvre des projets que nos compatriotes vivants hors du pays souhaitent réaliser en Guinée et leur permettre ainsi de participer plus activement au développement socio-économique de notre pays.

Alpha Fafaya Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628124362

Facebook Comments Box