Hommage à Elhadj Sékou Mouké Yansané

Mon oncle, mon fils, ton père comme tu aimais m’appeler, puisque je porte le prénom de Fodé Mouké, mon grand père maternel. En tant que 1er fils de la fratrie, tu as honoré ta sœur, l’ainée de la famille, ma mère Hadja Maciré, dont l’une de tes filles porte le nom : Sirey Mouké.

Tu viens de rejoindre « Cette contrée ignorée dont nul voyageur ne revient », comme disait Shakespeare.

Le chagrin m’étreint, tant j’avais encore besoin de ta présence et de tes conseils judicieux.

Tu m’as inspiré et servi de modèle dans la recherche du dépassement de soi, de la culture des valeurs familiales et universelles, de la recherche continue de l’excellence…

C’est parce que tu as fait le sacrifice de dernier Mohican resté au bercail, que la famille a pu se reconstituer après un exil long de plusieurs décennies.

A nos yeux, c’est cette résilience qui te rendait invincible au vu de tout ce que tu as traversé pendant cette période douloureuse : la prison, l’ostracisme, l’injustice… Mais tu as tenu bon.

Partout où je prononçais/entendais ton nom, une phrase revenait en boucle : Il m’a enseigné… Avec en prime, ton célèbre surnom El Caïdo.

La mort te fauche alors que rien ne nous y préparait. Tu nous as quittés au moment où l’espoir renaissait, nous laissant émus et emplis de tristesse.

Il y a tout un pan de l’histoire du pays que tu t’évertuais à me transmettre sans relâche, et dont je m’abreuvais au fil de nos échanges.

Homme de culture à la recherche d’une perfection jamais égalée, je mesure davantage le carpe diem de la vie qui ne permet pas de tout faire.

Ton statut de patriarche est resté intact jusqu’au moment de regagner ta dernière demeure.

Nos prières et nos pensées t’accompagnent pour que ta mémoire reste vivace ici-bas.

J’exhorte Allah, le Tout-puissant, de t’accueillir dans son paradis céleste.

Tu vas nous manquer Tonton.

Fodé Mohamed Soumah

Président de la GéCi

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