Incendie à Faranah : la case d’un militant de première heure du RPG dévorée par les flammes

La série noire des incendies se poursuit dans la préfecture de Faranah. Après de nombreuses zones rurales, c’est autour de la commune urbaine de connaitre un incendie qui a ravagé une case et tout son contenu. Les faits se sont produits le samedi 1er juin 2019 au secteur Donka, du quartier Dandayah, dans la commune urbaine, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

C’est la case de Bangaly Condé, militant de première heure du RPG et électricien de profession, qui a pris feu au moment où la victime se trouvait à la mosquée. Le drame a fait plusieurs dégâts matériels avec la perte d’un million vingt cinq mille francs guinéens.

Selon la victime, « je suis resté à la mosquée pour installer le groupe électrogène. Mes enfants sont allés me trouver là-bas pour me dire qu’il y a le feu. J’ai quitté la mosquée. Quand je suis arrivé chez moi, j’ai trouvé que la charpente n’était pas tombée encore dedans avec une épaisse fumée. Personne n’osait s’approcher.

J’ai pris le courage de rentrer, parce que les gens avaient peur du courant électrique que j’ai installé dans la case. Je suis venu tirer le fil qui alimentait la concession. Mais, ça n’a rien donné. J’ai compris que ce n’était pas le courant. Personne ne pouvait s’approcher. On a laissé le feu continuer », a dit monsieur Condé.

A la question de savoir si le courant électrique n’est pas à l’origine de cet incendie, Bangaly Condé émet des doutes. « Après l’incendie, je suis rentré vérifier mes installations, pour savoir si effectivement c’est le courant qui est à l’origine du problème. J’ai demandé à Kankou, ma deuxième femme, d’où est venu l’incendie. Elle m’a dit qu’elle était couchée dans la chambre quand elle a vu le feu sous la table.

Or, sous la table, je n’ai que mes outils de travail. Il n’y a pas de courant là-bas. Si c’est sous mon lit, j’allais comprendre. Parce que, sous mon lit, j’ai plus de 4 rallonges là-bas. C’est à partir de là on branche les ventilateurs, les radios, la télévision. Mais, il n’y a pas de courant sous la table », a dit la victime.

En ce qui concerne les pertes, Bangaly Condé dit avoir tout perdu. « J’avais 800 mille FG qui m’avaient été confiés par un voisin, les frais de ses concessions. Il y avait aussi mon propre argent. J’avais 225 mille FG. Je ne peux pas déterminer les dégâts matériels parce que la télévision, les ventilateurs, deux mini chaînes, les postes radio, le lit, les documents….Tout est parti en fumée », a-t-il dénombré.

Devant les pertes subies, Bangaly Condé lance un appel aux bonnes volontés pour lui venir en aide. « Tout mon problème, c’est de dire aux autorités et aux personnes de bonne volonté de me venir au secours. Là où je suis, je n’ai vraiment pas d’espoir maintenant, je n’ai plus rien en mains et je suis un déflaté de la Fonction Publique qui a fait 29 ans de chômage. Ils m’ont fait chômer à cause du parti RPG, c’était le 19 mai 1990.

C’est nous qui transportions les tracts qui disaient que le poisson pourri par sa tête. On a été les premiers à dessiner les tracts-là dans les carrefours. Donc moi, j’ai eu mon problème à partir de là, on m’a déflaté. Jusqu’à aujourd’hui, je chôme. Si aujourd’hui d’autres problèmes s’ajoutent à mon chômage… Je demande à toutes les personnes de bonne volonté de me venir au secours… »

De Faranah, Bangoura Mamadouba pour Guineematin.com

Tel : 00224 620 24 15 13/ 660 27 27 07

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