Incendie à Sangoyah : témoignages pathétiques de quelques victimes

Comme annoncé précédemment, un incendie s’est produit dans la nuit du lundi à ce mardi, 18 février 2020, à Sangoyah Pharmacie, dans la commune de Matoto. Il n’y a pas eu de morts ni de blessés, mais les dégâts matériels sont énormes. Plusieurs containers remplis de marchandises et des gargotes ont été consumés avec tout leur contenu. Un reporter de Guineematin.com qui s’est rendu sur place a recueilli les réactions de certaines victimes.

Fatoumata Binta Bah, vendeuse de riz, est l’une des premières victimes de cet incendie. Nous l’avons trouvée devant les débris de sa gargote, en larmes. « Quand j’ai ouvert la porte, j’ai vu les flammes à l’intérieur de ma gargote. J’ai appelé au secours, mais c’était trop tard. Les gens ont dit qu’ils ne peuvent pas intervenir parce que c’est le courant électrique qui a provoqué l’incendie. J’ai réussi à sauver mes deux enfants qui dormaient à l’intérieur, mais j’ai perdu des congélateurs, des habits et un montant de 1 500 000 francs plus l’argent que nous avons encaissé dans la journée et qu’on n’avait pas encore compté », a-t-elle expliqué.

Fatoumata Binta Diallo, une autre victime, exprime sa désolation face aux pertes qu’elle a subies. « J’avais commencé à dormir quand le feu s’est déclaré. Ce sont les voisins qui m’ont réveillé. J’ai perdu deux congélateurs remplis, les marmites et beaucoup d’autres choses. Je suis mère de quatre enfants vivants, aujourd’hui, c’est toute mon économie qui est partie en fumée. C’est pourquoi, je sollicite une aide auprès de l’Etat et des personnes de bonne volonté », lance cette dame.

Boubacar Diallo, conducteur taxi moto, a enregistré aussi des pertes dans cet incendie, qui a touché la place de sœur. « Je suis venu ranger les affaires de ma grande sœur qui hypertendue. C’est quelque temps après être rentré chez moi qu’on m’a appelé pour m’informer que les places ont pris feu. Je viens d’acheter un moteur électrique à 2.500.000 GNF, il a été complètement calciné. Dans ces places, il n’y avait que des pièces détachées, des huiles de moteur, il n’y avait pas d’essence ici. Mais, nous avons tout perdu dans cet incendie parce que c’est ici que je gardais tout mon avoir avec ma grande sœur », soutient-t-il.

A rappeler que cet incendie, qui serait dû à un court-circuit, est survenu quelques heures seulement après celui enregistré dans l’après-midi du lundi, 17 février 2020, à l’usine de matelas situé au marché de Matoto. Manian Condé, une fillette de 5 ans, a péri dans cet autre incendie et de nombreuses boutiques ont été consumées avec tout leur contenu.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com
Tél : 622 68 00 41

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