Injures et diffamation : La blogueuse Adama Camara alias « Ada Affairage » condamnée

Ouvert depuis semaines devant le tribunal correctionnel de Dixinn, le procès de Adama Camara alias ‘’Ada affairage’’ a connu son épilogue ce jeudi, 10 juin 2021. Cette jeune blogueuse, poursuivie par Fatoumata Chérif et M’Balou Diakité (ancienne épouse du célèbre artiste guinéen Mousto Camara) pour « injures et diffamation », a été reconnu coupable et condamnée à un an de prison assortie de sursis. La partie civile se réjouit de la décision du tribunal, mais elle accuse le juge d’avoir « omis le montant de dommage et intérêt qui s’élève à 200 millions de francs guinéens ». L’avocat Me Salifou Béavogui promet de faire appel de la décision pour que cela soit corrigé, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Dans cette affaire, la prévenue Adama Camara avait plaidé coupable des faits poursuivis à son encontre. Et, pour sa défense, elle avait dit avoir simplement repris les propos de l’artiste Mousto Camara traitant M’Balou Diakité (sa femme au moment des faits) d’infidèle.

« Moi aussi j’ai réagi à ce post, j’ai fait une vidéo dans laquelle j’ai donné raison à son mari. J’ai répété dans la vidéo ce que son mari a dit… Mousto a été le premier à informé le public que sa femme sort avec un autre artiste appelé Ans-T Crazy. Il dit que sa femme est infidèle. Moi aussi j’ai répliqué. Mais, finalement j’avais présenté mes excuses », avait expliqué la jeune blogueuse à l’audience du 27 mai dernier.

De son côté, la partie civile avait demandé l’application de la loi pour sanction la prévenue. Et, ce jeudi, le tribunal a déclaré Adama Camara alias ‘’Ada affairage’’ à un an de prison assortie de sursis. Cette décision, aussi symbolique soit elle, a été bien accueillie par l’avocat de la partie civile. Mais, Me Salifou Béavogui promet d’interjeter appel pour corriger une omission du tribunal correctionnel.

Me Salifou Béavogui

« J’ai plaidé en demandant qu’elle soit retenue dans les liens de la culpabilité pour des faits qu’elle-même a reconnu devant le tribunal. Elle a même présenté ses excuses. Le parquet a demandé qu’elle soit condamnée à 6 mois assortis de survis. Le tribunal quant à lui l’a condamné à un an de prison assortis de sursis. La partie civile a été déclarée recevable dans ses prétentions, mais le tribunal a omis le montant de dommage et intérêt qui s’élève à 200 millions de francs guinéens. Donc, sur ce point, nous allons relever appel contre la décision pour que cela soit corrigé en appel », a indiqué Me Salifou Béavogui au sortir de l’audience.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

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