Insalubrité : les plages de Lambanyi et de Bénarès envahies par des tas d’immondices

Chaque année, les plages de Conakry sont envahies par des emballages en plastique et d’autres immondices, notamment en saison pluvieuse. La fermeture de ces lieux de loisirs à cause de la pandémie du coronavirus a accentué l’insalubrité ambiante. Le sable blanc, autrefois très attrayant, est aujourd’hui devenu désagréable à voir et une odeur nauséabonde vous colle au nez. Tel est le constat fait sur les plages de Lambanyi et Bénarès par un reporter de Guineematin.com dans la journée d’hier, 17 juin 2020.

Les plages de Conakry présentent un visage hideux en ce début de saison pluvieuse. Il suffit d’y faire un tour pour s’en rendre compte. Les plaintes ne maquent pas.

La plage de Lambanyi, dans la commune de Ratoma, en est une illustration où le constat est très alarmant. Toutes sortes de déchets sont visibles en bordure de mer. Des odeurs nauséabondes s’en dégagent. Rencontré en bordure de mer à Lambanyi, Nestor Tinkiano, maçon de profession et habitant de la zone, indique qu’à partir de 18 heures, la plage de Lambanyi devient invivable à cause des moustiques.

Nestor Tinkiano

« Les ordures quittent Boulbinet, Kaporo, Lambanyi et même les îles pour venir se stocker ici. L’océan ne garde pas les ordures. Il y a certains patrons qui logent tout près de l’océan ils ont bloqué le passage des ordures à cause de leurs maisons. Ils ont fait des clôtures pour empêcher les ordures de passer. Nous sommes là, nous souffrons beaucoup. Il y a plein de moustiques. A partir de 18 heures, personne ne peut rester ici à cause des moustiques en toute vérité. Les seules difficultés qui sont là à la plage de Lambanyi ici sont causées non seulement par les citoyens de la ville mais aussi par les patrons qui habitent au bord des océans », a-t-il expliqué.

En temps normal, ces plages sont des lieux de fête. Aujourd’hui, c’est un visage désolant qui est là. « A l’heure-là, comme les plages sont fermées, c’est pour cela. Et même si elles étaient ouvertes, aucun humain n’accepterait de venir se baigner dans cette eau. Les autorités chargées de la gestion des ordures ne sont jamais venues ici pour voir le problème que nous traversons ici. Pourtant, la plage de Lambanyi est un lieu touristique et l’une des plus grandes plages de la Guinée ».

Ibrahima Sory Bangoura

Même constat du côté de la plage de Bénarès, au quartier Gbessia Port 2, où les ordures ont envahi l’étendue du sable au bord de la mer. Une situation que déplore Ibrahima Sory Bangoura, chauffeur de camion. « Les ordures qui sont là proviennent des foyers. Nous sommes là mais nous souffrons énormément. Nous les travailleurs qui sommes au bord de la plage ici nous savons ce que c’est. Parfois, les ordures peuvent déborder et envahir tout notre terrain de travail. Le gouvernement doit venir en aide aux chefs de quartier ou aux chefs de secteurs. C’est-à-dire, prendre les initiatives pour mobiliser les jeunes, pour que chaque dimanches, on vient nettoyer ici. Ça va aider à diminuer les ordures. Si non dans quelques années, on entendra plus parler de plages à Conakry », a-t-il laissé entendre.

Mohamed DORE pour Guineematin.com

Tel : +224 622 07 93 59 § 666 87 73 97

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