Insécurité grandissante à Siguiri : inquiet, l’imam central dénonce l’inaction des autorités

La préfecture de Siguiri connait de récurrents cas de viol, de kidnapping et de meurtre. Une situation qui choque et crée l’inquiétude dans la cité. C’est le cas du premier imam de la grande mosquée de Siguiri, qui n’est pas allé du dos de la cuillère pour dénoncer ces tares de la société, pointant du doigt l’impunité ambiante. Il l’a dit dans le sermon de ce vendredi, 7 septembre 2018, rapporte Guineematin.com, à travers son correspondant dans la préfecture.

Des cas de viol, d’assassinat, et même d’enlèvement sont enregistrés régulièrement dans la préfecture de Siguiri. Les multiples efforts des autorités sécuritaires et judiciaires de la place pour juguler le mal tardent à faire leurs effets. L’impunité contribue à la commission de ces infractions.

A l’occasion des vendredis, journée de prière collective dans les mosquées, les imams ne manquent pas l’occasion pour fustiger tous ces faits et demander aux fidèles de faire preuve de vertu dans leur conduite.

C’est dans cette dynamique que l’imam de la grande mosquée de Siguiri, Oustaz Harouna Doumbouya, a dit sa peur devant la cruauté qui monte en flèche dans la préfecture. « Dans le passé, c’était des enfants qu’on kidnappait. Aujourd’hui, c’est des grandes personnes qui en sont victimes : des femmes mariées et des hommes mariés. Ensuite, les petites filles sont violées, on tue les gens comme des poussins. Pire, les meurtriers ne sont même pas inquiétés après leurs actes. Vraiment, nous avons peur aujourd’hui », a fait savoir l’imam, devant un auditoire acquis à sa cause.

En outre, Oustaz Harouna Doumbouya a dénoncé l’inaction des autorités qui ne jouent pas leur rôle. Toute chose qui, selon l’imam, favorise la répétition des actes. « Que Dieu nous donne une autorité qui peut nous sauver. L a situation est inquiétante. Il y a trop d’impunité dans le pays aujourd’hui. Chaque jour, c’est des cas de viols des petites filles, des assassinats de nos compatriotes, des femmes sont kidnappées… ».

De Siguiri, Bérété Lanceï Condé pour Guineematin.com

Facebook Comments Box