Le programme d’appui à l’intégration socio-économique des jeunes (INTEGRA), financé par l’union européenne, a organisé avec le soutien du Ministère de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Emploi et de la GIZ, deux sessions d’ateliers de formation des formateurs sur les filières porteuses dans le cadre des qualifications Professionnelles de Courte Durée des jeunes courte.
Un premier groupe de dix formateurs du Centre de Formation Professionnelle de Faranah a bénéficié de ce renforcement du 7 au 14 octobre 2020. Le second groupe composé de douze formateurs, dont trois femmes, est venu du centre de formation professionnelle et du centre d’apprentissage et de Formation Professionnelle Post Primaire et Secondaire de Kissidougou pour suivre la formation du 28 novembre au 5 décembre 2020. Les quatre encadreurs de ces centres ont également bénéficié de ce renforcement selon l’approche par compétences pour les filières du maraîchage-pépinière, de l’électricité-bâtiment, du carrelage et de la couture dans un contexte d’enseignement et d’apprentissage en formation professionnelle.
L’Ecole Normale d’Instituteurs de Faranah a servi de cadre pour abriter ces 2 ateliers. Les futurs formateurs y ont reçu les outils techniques nécessaires afin de bien former et encadrer en un temps record les jeunes bénéficiaires du programme INTEGRA et ainsi leur permettre d’avoir un métier et de s’insérer dans la vie socio- économique. Les 22 participants et leurs encadreurs ont renforcé leurs compétences pédagogiques afin d’accompagner au mieux les jeunes bénéficiaires du programme INTEGRA dans les filières porteuses.
Dans son allocution de clôture de cette 2è session de formation des formateurs, Monsieur Lancinet Béavogui, conseiller juridique du ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi a interpellé les formateurs sur la mission qui les attend.
« Nous comptons beaucoup sur ces formateurs parce que l’objectif n’est pas de former pour former, mais c’est pour l’atteinte d’un objectif. A savoir, la formation des jeunes pourvu qu’au bout de 9 mois, ces jeunes puissent s’épanouir, avoir un métier, s’insérer socialement et économiquement. En gros, renoncer à l’immigration clandestine et valoriser l’économie guinéenne. Je crois que les formateurs ont pris conscience de cela, ils ont assimilé l’ensemble des modules qui ont fait l’objet de cette formation » , a-t-il dit.
Il ajoute que son département espère que « dès fin décembre 2020 – début janvier 2021, nous puissions commencer à sensibiliser les jeunes parce que ce programme est pour eux en priorité. C’est pour leur avenir, pour qu’ils puissent avoir un métier, puissent subvenir à leurs besoins et aux besoins de leurs familles, et contribuer au développement socio-économique (…) Il y aura un suivi de la formation pour que ça soit une réussite ».
Au sortir de cet atelier, les participants ont exprimé leur satisfaction, tout en promettant de répondre effectivement aux attentes. C’est le cas d’Ansoumane Konaté (formateur en maraîchage / pépinière), premier chargé des forêts de Kissidougou, chef section adjoint. « Cette formation nous a beaucoup apporté. Ça a été une occasion pour nous de nous rappeler de nos anciennes leçons et d’avoir de nouvelles leçons. Donc, je suis très satisfait du contenu de la formation. Si je prends par exemple la technique d’animation, les référentiels d’évaluation, les référentiels métiers et compétences, le guide pédagogique, les rapports d’analyse de travail…, vraiment ce sont des documents qui sont très riches en contenu, et le facilitateur nous a vraiment mis en l’aise. Je remercie les initiateurs, je demande qu’on multiplie ce genre d’ateliers dans les différentes régions. À mes collègues de formation, tous ceux qui ont eu la chance d’assister à cette formation, je suggère que cette formation soit élargie aux autres formateurs de Kissidougou pour qu’on soit au même niveau d’information avec ceux qui ne sont pas venus. Le temps de formation est très court vu l’importance des thèmes développés. Aussi nous nous engageons surtout, de bien former les apprenants qu’ils vont mettre à notre disposition. En tout cas, je suis très engagé dans ce sens », a-t-il laissé entendre.
Madame Marie Rose Théa, formatrice en couture, au centre d’apprentissage, de la formation professionnelle post primaire et secondaire de Kissidougou, a déclaré : « Aujourd’hui, je suis vraiment ravie d’avoir participé à cette formation parce que j’ai eu de connaissances ici. Et, c’est un guide pour nous permettre de mieux former les enfants que nous avons. Donc, je suis très contente. Je remercie les organisateurs et surtout notre formateur qui a pris le temps de bien détailler pour les gens qui n’étaient pas en mesure de bien comprendre très vite. Quand je vais rentrer à Kissidougou, je vais être un modèle, parce qu’au début, on travaillait comme tout le monde en ville. Mais à partir du moment où j’ai reçu cette formation, il faut que je sois un modèle pour dire à mes camarades que notre centre doit créer une différence, car nous avons reçu une formation. Nous voulons que de telle rencontre se multiplie et que le temps de formation soit un peu long pour permettre à tous de mieux comprendre », a promis cette formatrice.
Le programme INTEGRA se veut une contribution pour amorcer de nouvelles dynamiques dans le développement socio-économique en Guinée. Financé par l’Union européenne au titre du Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne pour l’Afrique, INTEGRA crée des opportunités pour la jeunesse guinéenne à travers la préparation à la vie professionnelle dans les établissements scolaires, la réalisation d’infrastructures économiques, la formation professionnelle, la création d’emplois durables et le développement de l’entrepreneuriat.
Ainsi, à travers ce programme, ce sont plus de 15 000 jeunes qui seront directement accompagnés pour mettre en œuvre cette nouvelle dynamique socio-économique par la création d’emplois et l’appui au développement de l’entrepreneuriat en Guinée.
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