Journalistes testés positifs au Covid : le syndicat de la presse privée fait le point de ses actions

Sidy Diallo, secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse privée de Guinée

La pandémie du coronavirus continue de se propager à travers la Guinée avec quelques 363 cas confirmés à la date du 14 avril 2020. Parmi eux, figurent quelques dix journalistes de la presse privée et publique testés positifs jusque-là. C’est pour faire le point sur ce qui est fait pour venir en aide à ces hommes de médias que le Syndicat de la Presse Privée de Guinée (SPPG) a animé une conférence de presse ce mardi, 14 avril 2020, à Conakry, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Sidy Diallo, secrétaire général du SPPG

Selon Sidy Diallo, secrétaire général du SPPG, de nombreuses démarches ont été menées par la structure pour essayer d’apporter un soutien aux journalistes malades et alités à Donka. « Aujourd’hui, le monde de la presse est frappé de plein fouet par ce virus maudit. Le Syndicat de la Presse Privée ne peut pas rester bras croisés face à cette situation. C’est pourquoi nous avons rencontré le représentant de Reporters Sans Frontières (RSF) à Conakry avec qui nous avons échangé pour voir ce qu’il faut pour accompagner nos confrères qui sont victimes de cette maladie. Aujourd’hui, les négociations sont vont bon train. Nous avons aussi pris contact avec l’ANSS pour permettre à nos confrères de remplir une fiche pour bénéficier de l’accompagnement de RSF. Nous avons donc demandé à l’ANSS de faciliter ce travail en remettant des fiches à nos confrères victimes pour que ceux-ci puissent les remplir et bénéficier de l’accompagnement de RSF », a-t-il expliqué.

Poursuivant, Sidy Diallo rassure de la coopération avec l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire (ANSS) dans la fourniture des fiches aux journalistes malades, même si aucune réponse n’a encore été obtenue. « Nous avons officiellement écrit à l’ANSS, à travers le département prise en charge, pour nous faciliter ce travail. Malheureusement à date, nous n’avons pas encore de réponse de la part de l’ANSS. Toutefois, le responsable du département prise en charge nous a fait comprendre qu’ils prendront toutes les dispositions pour que tout rentre en ordre. Le syndicat a déjà envoyé plusieurs fiches pour permettre de les remettre à nos confrères et je sais que personne ne va s’opposer à ça puisque Reporters Sans Frontières est une institution qui est là pour tous ».

En outre, le secrétaire général du SPPG a rappelé les risques encourus par les journalistes à cette période de coronavirus. Il en a profité pour lancer un appel aux autres institutions pour venir en aide aux hommes de médias. « En cette période de coronavirus, les médias sont très exposés. Malgré le couvre-feu et les restrictions prises par l’Etat guinéen, la presse est obligée d’être sur le terrain. Nous ne pouvons pas rester à la maison à l’image du citoyen lambda. Même s’il n’y a rien, nous sommes obligés d’aller sur le terrain pour montrer que sur le terrain il n’y a rien. C’est pourquoi nous allons profiter de l’occasion pour lancer un appel à toutes les institutions nationales et internationales de réagir, d’aider la presse guinéenne parce qu’on est exposé », a-t-il laissé entendre.

Alsény KABA pour Guineematin.com

Facebook Comments Box