Journée mondiale de lutte contre le VIH-SIDA : la parole aux victimes  

VIH SidaÀ l’instar des autres pays du monde, la Guinée a célébré la journée mondiale de lutte contre le VIH-SIDA hier, le mardi 1er décembre 2015. Dans notre pays, c’est le réseau guinéen des associations de personnes infectées et affectées par le VIH (REGAP+), qui a mis à profit cette journée pour procéder au lancement d’une quinzaine de sensibilisation sous le thème enseignement du VIH en milieu scolaire, a constaté Guineematin.com à Kaloum où l’événement s’est tenu.

Dans son discours d’ouverture, Mawa Sylla, la présidente par intérim du REGAP+ a d’abord rendu hommage aux ONG, rappelant que c’est grâce au combat que celles-ci mènent de manière bénévole aux côtés des personnes atteintes de VIH que ces personnes parviennent à avoir le moral pour pouvoir prendre le dessus sur la maladie.

Parmi ces actions, elle énumère entre autres « la sensibilisation du VIH dans la communauté, le soutien aux patients par les médiateurs associatifs, l’accompagnement des patients abandonnés et hospitalisés, la lutte contre la stigmatisation par des témoignages à visage découvert, la gestion de l’observatoire communautaire. Et même parfois prennent t-il le relais des professionnels, pour acheminer les médicaments dans les centres de prise en charge ou aiguiller les patients qui ne trouvent pas de centres de prise en charge ».

Poursuivant, la présidente par intérim du REGAP+ a expliqué que les victimes de cette maladie sont encore trop nombreuses en Guinée. « Quatre mille(4000) décès liés au VIH/SIDA, au compte de cette année 2015. Cinquante mille(50.000) orphelins du VIH et plus de sept mille(7000) nouvelles infections », selon elle.

Ainsi, pour vaincre l’épidémie, Mawa Sylla demandera à ce que chaque guinéen connaisse son statu et que chaque guinéen séropositif, ait accès au traitement et à une prise en charge globale et que la stigmatisation à l’égard des personnes victime du VIH soit combattue avec force.

Parlant du choix du thème « enseignants du VIH en milieu scolaire », la présidente par intérim du REGAP+ a expliqué que ce thème n’a pas été choisi au hasard. « La Guinée connait une sous épidémie en expansion chez les jeunes de 15 à 19 ans et dans cette tranche d’âge, le taux de prévalence a presque doublé en 7ans. Passant ainsi, de zéro à 0, 8 en 2005, à 1, 5 en 2012  selon l’étude de santé » dira-t-elle.

Gao Guilavogui, une patiente atteinte du VIH/SIDA, orpheline de père et de mère, a témoigné avoir connu son statu lorsqu’elle était âgée de 7ans et vit avec cette maladie depuis maintenant 14 ans.

Elève en classe  de terminal dans une école anglaise, elle a demandé à ce qu’on soutienne les personnes atteintes du VIH. Car, dit-elle, quand on a la maladie, cela ne voudrait pas dire que c’est la fin du monde.
Pour  Amadou Condé, représentant de l’inspection régionale de l’éducation de la ville de Conakry à cette cérémonie, des cours son enseignés dans les établissements sur la lutte contre le VIH,  mais il faut aussi se réjouir tout de même du thème choisi cette année, indiquant que ces cours  dispensés dans les écoles ne suffisent pas pour sensibiliser les jeunes.

Pour parvenir à cela, il a appelé les parents d’élèves et les leaders communautaires à s’impliquer davantage dans l’éducation des enfants, notamment sur l’abstinence jusqu’au mariage.

Enfin,  Adama Camara, chef de département partenariat et société civile au niveau du secrétariat exécutif du  comité national de lutte contre le VIH-Sida, affirme que le bilan est satisfaisant, notamment du point de vue mobilisation des ressources.

Selon lui, le gouvernement guinéen a fait passer la subvention de la riposte de l’épidémie de trois milliards à plus de trente milliards de francs guinéens.

A rappeler que cette cérémonie a pris fin par une prestation artistique.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

 

Facebook Comments Box