Journée mondiale du travail des enfants : à la rencontre de ceux qui contribuent à la dépense de leurs familles

L’humanité célèbre le 12 juin de chaque année la journée internationale du travail des enfants. Cette journée commémore ces tout petits qui, malgré leur vulnérabilité et parfois dans des conditions pénibles, travaillent pour soutenir leurs familles. Mais, cette journée instituée par les nations unies est aussi une occasion d’interpeller les dirigeants sur l’exploitation dont de nombreux enfants sont victimes à travers le monde.

Cette année, cette commémoration intervient à un moment où de millions d’enfants se trouvent en danger en raison de la pandémie du COVID-19. Selon les statistiques de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), 160 millions d’enfants sont victimes du travail des enfants dans le monde. Soit une augmentation de 8,4 millions d’enfants au cours des 4 dernières années. Et, des millions d’autres sont en danger en raison des effets du COVID-19.

En Guinée, il n’existe pas encore de statistiques fiables sur le travail des enfants dans le pays. Mais, le constat révèle que de nombreux enfants scolarisés ou pas, sont victimes de cette exploitation. Ils sont visibles à chaque coin de rue à Conakry et se livrent à des activités de vente d’articles divers pour venir en aide à leurs parents. C’est pourquoi, à l’occasion de la célébration de cette journée, un reporter de Guineematin.com est allé à la rencontre de ces enfants devenus des hommes avant l’âge.

Fatoumata Bangoura, élève de 5ème année, croisée en train de déambuler avec un casier de pomme sur la tête, au carrefour de Taouyah : « Aujourd’hui j’ai cours à partir de 12 heures, c’est pourquoi je suis venue revendre la pomme en attendant l’heure d’aller en classe. Les pommes appartiennent à ma grande sœur. C’est elle qui m’envoie revendre. Pendant les vacances c’est ce que je fais aussi comme activité. À l’ouverture, c’est le gain de ce commerce qu’on prend pour m’acheter les fournitures scolaires. À l’occasion de cette journée, je demande à l’État de nous (enfants) aider ».

Mariame Camara, vend des bananes pour sa mère : « C’est ma maman qui m’a donné à revendre. Je fais la troisième année à l’école primaire de Kakimbo. Le jour où je ne vais pas à l’école, je viens aider ma maman à écouler ses marchandises. Pendant les vacances aussi nous sommes là à aider nos parents avec mon amie là. Elle ne met aucune pression sur moi pour le faire. C’est quand il n’y a pas cours ou pendant les vacances que je vienne au marché l’aider ».

Mamadama camara, âgée d’à peine 10 ans vend de l’eau minérale pour sa mère après l’école : « C’est notre enseignante qui n’est pas venue aujourd’hui, c’est pourquoi je suis venue vendre de l’eau ce matin. D’habitude, c’est après l’école, à 13 heures, que je viens revendre pour ma maman. Pendant les vacances je fais la même chose pour ma mère qui vend aussi au marché de Taouyah ».

Ali Soumah, élève de la 5ème année, aide sa mère à revendre du poisson séché : « Ce sont les poissons séchés que ma maman  revendent au marché ici. Donc, à chaque fois, après l’école, elle me demande de venir la trouver au marche pour l’aider à revendre le poisson. Parfois, quand je me sens fatiguer, je me repose à la maison. Quand je reste quand-même à la maison, il ne me cri pas dessus. Elle me dit que c’est dans ça qu’elle paie mes fournitures ».

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tél. : 626-66-29-27

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