A une semaine de la fin de l’année 2020, les services publics de Kankan commencent à dresser le bilan de leurs activités au titre de cette année qui s’écoule. Le jeudi dernier, 24 décembre 2020, le service de l’état civil de la mairie de Kankan a fait le point sur le nombre de mariages qui y ont été célébrés, mais aussi les décès déclarés depuis le début de l’année. Et, selon les statistiques, 339 mariages et 81 décès ont été enregistrés dans la ville de Kankan. Des chiffres largement en dessous de la réalité ; car, nombreux sont les citoyens qui célèbrent leurs mariages ou enterrent leurs morts sans jamais mettre le pied à la mairie, rapporte le correspondant de Guineematin.com à Kankan.
Selon Doussou Keita, officiée déléguée de l’état civil à la commune urbaine de Kankan, 339 mariages ont été célébrés au cours de l’année 2020. Et, c’est le mois de décembre qui occupe le premier rang avec 53 mariages célébrés d’abord.
« Au titre de l’année 2020, les mariages qu’on a eu à célébrer sont les suivants : au mois de janvier 44 mariages, février 41, mars 17, avril 6, mai 2, juin 10, juillet 12, Août 41, septembre 35, octobre 31, novembre 47 et décembre 53 mariages », a-t-elle indiqué.
Seulement, ces mariages n’ont pas été célébrés sans grandes difficultés. Mais, le non respect des heures de rendez-vous par les mariés et l’indiscipline de leurs invités sont celles qui ont réellement donné du fil à retordre à l’officiée déléguée de l’état civil à la mairie de Kankan.
« Les difficultés que nous rencontrons ici, d’abord les gens qui viennent accompagnés les mariés, les invités des mariés, nous causent trop de problèmes. Ils n’ont pas de respect envers nous, ils ne nous écoutent pas. Le manque de respect des heures, ils nous donnent des heures qu’ils ne respectent pas », s’est plaint Doussou Keita.
Pour ce qui est du nombre de décès enregistrés dans la commune urbaine de Kankan, l’état civil parle de 81 cas déclarés au cours de l’année 2020. Mais, ce chiffre est largement en dessous de la réalité. Car, dans un milieu où la déclaration des décès ne se fait que par nécessité (notamment pour des problèmes d’héritage), nombreux sont les familles qui enterrent leurs morts sans être à la mairie. Et, ces morts ne sont jamais répertoriés dans le registre de l’état civil.
De Kankan, Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com
