Kindia : 3 présumés braqueurs arrêtés avec des armes de guerre par la gendarmerie

En provenance de Siguiri pour Conakry, à bord d’une voiture Nissan, trois présumés « bandits de grand chemin » ont été interpellés avant-hier, samedi 08 mai 2021, par des unités de la gendarmerie à Kindia. Ces « bandits » avaient à leur possession des sept (7) fusils dont cinq armes de guerre de types PMAK, des minutions, près d’une quinzaine de téléphones et plusieurs autres outils et accessoires qu’ils utilisent lors des opérations de braquage ou de vol. Ils ont été présentés hier (dimanche) à la presse locale par les services de sécurité de la ville des agrumes, rapporte un des correspondants de Guineematin.com dans la région de Kindia.

Selon les informations, l’arrestation de ces présumés malfaiteurs est le résultat d’un travail d’équipe entre la compagnie de la gendarmerie territoriale et l’escadron mobile N°7 de la gendarmerie. Et, c’est aux environs de 11 heures que les agents ont mis le grappin sur ces « bandits » en face de la station de Wondy, dans la commune urbaine de Kindia.

« C’est suite aux renseignements recueillis et exploités par nosservices que trois individus ont été interpellés. Ces malfratsinterpellés à Kindia hier, samedi 08 mai, résidents tous à Conakry. Ils ont été arrêtés en face de la station de Wondy dans la commune urbaine de Kindia par la compagnie gendarmerie territoriale appuyée par l’escadron de la gendarmerie mobile numero7 au moment juste où ilsprenaient départ sur Conakry, à bord d’une voiture Nissan rouge, immatriculée RC3054-AY. Mais, c’est le jeudi 06 mai que  se groupe de malfrat a quitté Siguiri pour  Conakry en passant par Dabola où ils ont d’ailleurs passé la nuit. Ils sont arrivés à Kindia vers 4 heures du matin. Accueillis par un des  éléments du groupe qui est en cavale, c’est aux environs de 11 heures qu’ils ont été arrêtés dans leur voiture avec 7 fusils  dont cinq armes de guerres de types PMAK, sept boites chargeurs garnies de 84 cartouches, deux PA dont de type TT30 avec 6 cartouches et un second de type MAKAROV avec 4 cartouches, une grenade lacrymogène, une machette , un pied de buche, une pioche, une longue barre de fer, deux couteaux, une paire de ciseaux, un sachet de menottes à caoutchouc, 13 trousseaux de clefs, un rouleau de colle Scott, 14 téléphones de marques différentes, trois tenues chemisesmilitaires et un pantalon, une paire de rangers militaire et six cartes SIM des operateurs Orange et Areeba », a révélé le Lieutenant Aboubacar Saran Bangoura, chargé de communication adjoint du haut commandement de la gendarmerie nationale et direction de la justice militaire.

Ces présumés bandits ont déjà été auditionnés ; et, le procureur de la république près le tribunal de première instance de Kindia, Amadou Diallo, promet de « lourdes peines » contre ceux qui seront déclarés coupables à l’issue d’un procès dont la date n’a pas encore été déterminée.

« C’est un coup de filet réussi grâce à la collaboration de la population. Les nommés Abass Diallo, Thierno Amadou Diallo et Réné Fassou  Maomou ont été interpellés par les agents des services de sécurité  de Kindia. Ils avaient en leurpossession sept (7) fusils dont cinq (5) PMAK et autres armes, comme pour dire qu’ils sont destinés à braquer la population. Ils ont été entendus sur procès-verbal et ce sont eux qui sont en train de sévir actuellement dans les zones du pays. Ils ont fait de multiples cas d’attaques à main armée, avec des armes de guerre, des machettes… Nous tenons à vous dire que des recherches sont activement en cours pour dénicher les co-auteurs et complices de sesactes horribles et crapuleux, tout en vous rassurant une nouvelle fois que tous ceux qui seront retenus à l’audience dans les liens  de la culpabilité seront condamnés à de lourdes peines », a dit le procureur Amadou Diallo.

Devant la cohorte de journalistes, deux des trois présumés bandits (Thierno Amadou Diallo et Abass Diallo) ont niés en bloc les faits qui leurs sont reprochés.

« Nous nous travaillons à Siguiri. Comme c’est une ancienneconnaissance (René Fassou), nous lui avons dit de nous envoyé à Conakry ;  par ce que mon ami (Abass Diallo) n’a pas de carte d’identité. Lorsque nous sommes rentrés àKindia, aux environs de 4 heures, il (René Fassou) nous a dit qu’il veut se coucher… Le matin, il nous a appelés pour qu’on bouge à la station. C’est entre temps que nous avons aperçu un pick-up qui a freiné et ils nous ont envoyé ici. On ne connaît pas le propriétaire de ses armes, on lui a vu seulement avec la tenue. Pour nous c’est un militaire. On ne connait rien d’autre », a déclaré Thierno Amadou Diallo.

Abordant dans le même sens, Abass Diallo a aussi clamé son innocence dans cette affaire.

« Je suis un simple passager. Je ne sais pas pourquoi on m’a arrêté et m’envoyer ici. Comme il (René Fassou) venait àConakry, je lui ai dit de m’amener dans sa voiture. Mais, je ne savais pas qu’il détenait toutes ses armes. Moi je ne connais rien dans ça », a-t-il confié.

Pour sa part, le chauffeur René Fassou Maomou a reconnu la « détention » qui pèse à son encontre.

«  Je reconnais avoir deux armes sur moi. C’est les deux PMAK. Nous avons quitté Siguiri ensemble et c’est ici qu’ils (les gendarmes) nous ont arrêté », a-t-il dit brièvement.

A noter que ces présumés bandits (Abass Diallo, Thierno Amadou Diallo et Réné Fassou  Maomou) ont déjà été inculpés et placés sous mandat de dépôt pour « détention  illégale d’armes de guerre, association de malfaiteurs et de vol à main armée ».

De Kindia, Mohamed M’bemba Condé pour Guineematin.com

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