Kouroussa : des élèves sensibilisés sur l’impact du téléphone à l’école

Sur initiative de la direction préfectorale de l’éducation de Kouroussa, une conférence-débat a été organisée le mardi, 24 décembre 2019, à la bibliothèque préfectorale Camara Laye de Kouroussa. Elle a porté sur l’impact de l’utilisation du téléphone portable en milieu scolaire. Des élèves du lycée et du collège, des enseignants, des parents d’élèves et des responsables des différentes écoles publiques et privées de la commune urbaine ont pris part à la rencontre, rapporte le correspondant de Guineematin.com dans la préfecture.

Deux groupes d’élèves, composés chacun de trois membres, ont animé les débats de cette conférence : l’un pour l’utilisation du téléphone portable à l’école et l’autre contre. Selon Mamadou Kourouma, élève de Terminale sciences expérimentales au lycée Cabral de Kouroussa, le téléphone portable est un atout majeur pour l’élève, en raison des nombreux avantages qu’il comporte.

« Le téléphone portable peut servir de calculette et en même temps de dictionnaire à l’élève. Il peut l’aider à faire des calculs mais aussi à trouver la signification de certains mots qu’il ne connait pas. Grâce au téléphone, il est rare aujourd’hui de voir quelqu’un venir avec une calculette ou un dictionnaire à l’école. Tout cela est considéré de nos jours comme un bagage d’ailleurs parce que le téléphone englobe les deux », soutient-il.

Un argument balayé d’un revers de la main par Mohamed Camara, élève de Terminale sciences sociales au lycée Cabral de Kouroussa. Ce dernier estime que « l’utilisation du téléphone en classe met la nouvelle génération en retard, parce que beaucoup de jeunes passent leur temps à jouer avec leurs téléphones portables : se connecter sur les réseaux sociaux au moment des cours.

Et pendant les évaluations, ils se servent de leurs téléphones pour photographier les leçons afin de pouvoir tricher », a-t-il dit, ajoutant que « si nous prenons les héros qui ont donné de la valeur à la préfecture de Kouroussa, tels que Camara Laye, Koumandjan Keïta, Noumandjan Keïta et tant d’autres, à leur temps, il n’y avait de téléphone portable chez nous ».

Après les débats entre les deux groupes d’élèves, Hadja Saman Fanta Keïta, logisticienne à la direction préfectorale de l’éducation de Kouroussa, a pris la parole pour expliquer aussi les méfaits de l’utilisation du téléphone portable à l’école. Selon elle, cela est en grande partie responsable du taux élevé d’échecs lors des derniers examens nationaux dans la préfecture de Kouroussa.

« Donc après cette conférence, j’espère bien que les élèves prendront conscience et abandonner l’utilisation des téléphones dans les milieux scolaires. Je demande particulièrement aux élèves de 6ème, de 10ème année et de la Terminale, de se débarrasser de leurs téléphones et d’organiser des groupes de révision pour bien se préparer à affronter les examens nationaux, afin de relever le défi qui se pose au système éducatif dans la préfecture de Kouroussa », a-t-elle lancé.

A rappeler que l’année dernière, seulement 12 candidats ont obtenu le baccalauréat sur 659 inscrits dans la préfecture de Kouroussa.

De Kouroussa, Mamady Bayo pour Guineematin.com

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