La Guinée à la CAN 2019 : l’UFR fait accompagner le Syli de ses bénédictions

A l’image des autres partis politiques, l’UFR a évoqué la participation de la Guinée à la CAN 2019 lors de son assemblée générale de ce samedi, 22 juin qui correspond à l’entrée en lice du Syli national dans la compétition. La formation politique a exprimé son soutien à l’équipe guinéenne et formulé des bénédictions pour sa réussite, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était sur place.

Hadja Aïssata Daffé, députée et membre du bureau politique national de l’UFR

« Aujourd’hui c’est un jour spécial à Conakry. Hier c’était l’ouverture de la CAN et aujourd’hui le Syli national va faire sa première sortie. Tout le monde est derrière le Syli national. Nous leur souhaitons bonne chance et on espère qu’ils vont gagner ce soir et gagner tous leurs matchs jusqu’à ce qu’ils nous ramènent la coupe ici en Guinée. Donc, toutes les bénédictions de l’UFR et de son président les accompagnent », a déclaré Hadja Aïssata Daffé, députée et membre du bureau politique national du parti.

Par ailleurs, les responsables ont évoqué encore une fois la question d’un changement de constitution qui suscite du bruit dans notre pays. Mohamed Tall, directeur de cabinet de Sidya Touré, a indiqué que même les membres du gouverneur qui sont en train de promouvoir la nouvelle constitution n’ont pas vu le texte et ne savent rien de son contenu. « Aujourd’hui, le gouvernement a décidé de défendre et soutenir l’idée de l’adoption d’une nouvelle constitution. Mais, le gouvernement n’a pas vu ce projet là pour le moment. Donc, on parle de quelque chose qui n’existe pas et que personne n’a vu.

Nous, on est conscients que toute cette agitation ne vise qu’un seul objectif : c’est de permettre au président Alpha Condé de se représenter à nouveau. Mais, ceux qui veulent défendre quelque chose que personne n’a vu, qu’ils disent alors pourquoi veulent-ils défendre ça. Il faut qu’ils aient le courage de défendre leur opinion. Le gouvernement défend quoi concrètement ? C’est assez surprenant comme démarche. A mon avis, c’est un manque de respect pour les Guinéens et un manque de courage de la part du gouvernement d’assumer clairement sa position », a dénoncé l’ancien ministre de l’Elevage.

A ceux qui mettent en avant les imperfections de l’actuelle constitution pour justifier l’adoption d’une nouvelle constitution, l’ancien ministre de l’Elevage répond que ce n’est pas cette loi fondamentale qui est la cause de nos malheurs. « Et, je vous rappelle que cette constitution qui est actuellement en vigueur, n’a pas été tellement respectée depuis 9 ans. Donc, ce n’est pas le fond du problème. Aujourd’hui, on aurait aimé entendre le président dire voilà ce que j’ai fait en 9 ans et voilà ce que je n’ai pas pu faire pour telle ou telle raisons.

Je vous remercie de m’avoir renouvelé votre confiance, je m’engage à transmettre le pouvoir conformément à ce que la constitution prévoit en 2020. C’est ce qu’on aurait aimé entendre. Et non pas une pollution de l’atmosphère sur une question que personne ne cerne actuellement », a-t-il dit.

Il accuse la CENI de s’inscrire dans la même logique que le pouvoir en accompagnant le président Alpha Condé dans son projet de troisième mandat. Ce qui passe, selon lui, par le tripatouillage du fichier électoral pour permettre au RPG Arc-en-ciel d’avoir les 2/3 à l’Assemblée nationale. Ce qui lui permettrait d’adopter la nouvelle constitution au Parlement sans avoir besoin de passer par un référendum.

« C’est pour cela que nous alertons dès à présent et nous expliquons aux Guinéens que ce qui se passe à la CENI n’est rien d’autre qu’une voie autre que la voie référendaire pour aboutir à la nouvelle constitution », a laissé entendre Mohamed Tall.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com
Tél. : 620 589 527/654 416 922

Facebook Comments Box