Conakry : les automobilistes attendent une baisse du prix du carburant

station, transportstation, transportAu moment où les deux principales centrales syndicales du pays à savoir la CNTG, l’USTG et le gouvernement guinéen ont du mal à s’entendre sur une éventuelle baisse du prix du carburant à la pompe, la population patiente et espère que cela se fera dans les heures qui viennent. Cette patience s’observe surtout dans les stations-services où la clientèle devient de plus en plus rares et ceux qui s’en procure n’achète que le nécessaire, a constaté Guineematin.com dans la capitale guinéenne.

« Depuis l’annonce du début des négociations, nos bénéfices ont été réduits à la baisse. Ceux qui ont l’habitude d’acheter plus de dix litres ne prennent que cinq, juste le nécessaire. Ceux qui achetaient pour vendre aux marché noir ne viennent plus. Pourtant, on essaye toujours d’avoir une quantité importante en stock comme d’habitude, même s’il y a actuellement un risque de perte pour nous, au cas où il y a diminution dans les heures et jours à venir. Vous savez que les gens s’attendaient à une diminution le weekend dernier. Donc, il y a une déception et tout le monde est patient et attend», a confié à Guineematin.com, Monsieur Sall, gérant d’une station à Kipé dans la commune de Ratoma.

Un autre citoyen rencontré sur l’axe Lambandji-Taouyah s’indigne de la lenteur des négociations et demande à chaque partie de privilégier l’intérêt de la population guinéenne. « Je me demande que faisaient les syndicalistes et le gouvernement au moment où le prix du baril était descendu à 22 dollars ? Cette négociation est trop lente, ils doivent tous privilégier l’intérêt général qui est celui de la population guinéenne qui souffre».

Pour sa part, le chef de l’opposition guinéenne, à l’occasion de l’assemblée générale de son parti, a dénoncé ce weekend le refus du gouvernement de tenir compte de la souffrance des populations. « Lorsque le baril était à cent dollars, le carburant était vendu à dix mille francs guinéens, aujourd’hui que le baril est à moins de trente dollars, le carburant devait être vendu à moins de cinq mille francs guinéens », avait notamment dit l’opposant, Cellou Dalein Diallo.

A rappeler que le litre du carburant coûte actuellement huit mille francs guinéens, beaucoup plus cher que les pays voisins comme le Libéra et la Sierra Léone qui ont été confrontés à l’épidémie d’Ebola comme la Guinée. Mais, qui ont respecté la flexibilité des prix au bénéfice des leurs citoyens…

Enfin, selon le correspondant de Guineematin.com à Boké, l’attentisme de la baisse des prix des produits pétroliers a conduit à une préoccupante rupture du stock dans les stations locales. Et, les spéculations sur le marché noir font monter le prix jusqu’à vingt mille francs guinéens pour celui qui trouve. Ces prix ont été constatés dans la ville de Boké, ainsi qu’à Kamsar et Kolaboui, dans la soirée de ce lundi 1er février 2016.

A suivre !

Mamadou Mouctar Barry pour Guineematin.com

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