Labé : 32 cas de viols, 7 cas de violence conjugale et 15 cas de mariages précoces recensés en 2019

De nombreux cas de violences basées sur le genre ont été enregistrés dans la préfecture de Labé au compte de l’année 2019. Les chiffres fournis par la direction préfectorale de l’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance font froid dans le dos. Une trentaine de cas de viol, des violences conjugales et des cas de mariage précoce sont répertoriés par la structure, a appris sur place Guineematin.com à travers son correspondant préfectoral.

Malgré la répression sur le plan judiciaire, les cas de violence sur les femmes et filles continuent d’exister dans la préfecture de Labé. Les chiffres fournis par les autorités en charge de l’enfance et de la famille en font foi.

Selon Fatoumata Diakité, la directrice préfectorale de l’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance, de nombreuses atteintes à la couche féminine ont eu lieu en 2019 à Labé. « L’action sociale vient au secours des femmes et des enfants sur les cas de maltraitance, sur les cas de viol, les cas d’abandon d’enfant, les cas de mariage précoce. En cette année 2019 qui s’achève, on a enregistré 32 cas de viol sur mineure. Et plus souvent, ces présumés violeurs sont arrêtés. Personnellement, j’ai suivi le dossier, la plupart d’entre eux sont en prison. Par contre, d’autres cas de viol ont été étouffés en famille à travers des arrangements », a révélé la directrice.

En ce qui concerne les violences conjugales, notre interlocutrice a fait savoir qu’elles sont toujours d’actualité. « Parlant des violences conjugales, nous avons enregistré 7 cas, suivis de coups et blessures ».

Pour ce qui est des mariages précoces, 12 sur 15 ont été empêchés grâce à l’intervention de la direction préfectorale de l’action sociale de Labé. « Pour les mariages précoces, il y a eu 15 cas dont 12 ont été traités et empêchés. Pour les trois autres cas, on n’a pas pu les traiter, parce que le mariage a été déjà consommé. Donc, on ne pouvait plus arrêter la machine », a précisé Fatoumata Diakité.

Pour finir, la directrice préfectorale de l’action sociale invite les parents des filles à ne pas hésiter à faire recours à son service pour tout cas de viol ou de violences conjugales.

De Labé, Alpha Boubacar Diallo, pour Guineematin.com

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