Labé : « je reprends mon poste de chef de quartier de Lombonna », martèle Elhadj Tanou Bah

Elhadj Amadou Tanou Bah
Elhadj Amadou Tanou Bah

Comme annoncé dans nos précédentes dépêches, certains citoyens du quartier Lombonna, dans la commune urbaine de Labé, réclamaient ces derniers temps le remplacement de leur chef de quartier, absent de la Guinée pour cause de maladie. Mais, après plusieurs jours de traitement en Tunisie, Elhadj Amadou Tanou Bah est revenu au bercail et a tenu à mettre les points sur les i, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Depuis l’érection de Lombonna en quartier en 1998, c’est Elhadj Amadou Tanou Bah qui dirige la dite localité. Mais ces derniers temps, plusieurs voix se sont élevées pour réclamer son remplacement.

Selon ceux qui réclament le départ du chef de quartier, la maladie d’Elhadj Amadou Tanou Bah ne lui permet plus d’exercer ses fonctions. L’autre raison invoquée pour contester le chef de quartier est liée à son voyage pour la Tunisie. Elhadj Tanou est parti se soigner sans laisser le cachet avec ses collaborateurs, comme c’est souvent le cas, a-t-on appris sur place.

Plusieurs jours après cette grogne de certains citoyens de Lombonna, le chef de quartier brise le silence et remet les pendules à l’heure. Selon Elhadj Amadou Tanou Bah, il est apte continuer d’exercer ses fonctions de chef de quartier. « Tout ce bruit s’est passé derrière moi. J’étais parti pour la Tunisie pour me faire soigner, car le bras et l’épaule me faisaient mal. En plus de cela, j’avais un petit souci lié à la parole. Mais Dieu merci, à présent, je vais très bien. Ceux qui disaient que j’ai eu une paralysie des membres se trompent », a-t-il tenu à préciser.

Parlant de l’autre pan de la revendication des citoyens, à savoir la question sur le cachet, le chef de quartier de Lombonna en a expliqué les raisons. « Par rapport au cachet du quartier, c’est moi-même qui l’ai déposé auprès du maire. Pourquoi ? La raison est simple. D’habitude, quand je me déplace, je laisse le cachet dans les mains des autres membres du conseil du quartier. Mais cette fois ci, ce qui m’a surpris, quant ils ont compris que je dois voyager pour me faire traiter en Tunisie, trois de mes collaborateurs sont venus me réclamer le cachet du quartier. Chose inhabituelle et cela m’a donné directement une autre idée, car j’ai douté de leur moralité. Qu’est ce qu’ils allaient faire de ce cachet à mon absence ? Je ne savais pas. C’est pourquoi, avant mon départ, j’ai déposé le cachet auprès du maire, tout en lui disant que si jamais un de mes collaborateurs venait derrière moi pour valider un quelconque document, de bien vérifier l’authenticité du papier avant d’apposer le cachet du quartier. Comme je suis de retour, je suis reparti récupérer le cachet du quartier et à partir de là, je reprends mon poste de chef de quartier. Les autres, chacun n’a qu’à conserver son poste », a lancé le chef de quartier.

Pour finir, Elhadj Amadou Tanou Bah est largement revenu sur quelques réalisations qu’il a effectuées dans le quartier avant de remercier les autorités communales, préfectorales, les leaders religieux pour avoir géré sa contestation à son absence. Tout de même, il ambitionne développer le quartier, renforcer les liens entre tous les citoyens pour le maintien de la paix dans ce quartier périphérique sur les 28 que compte la commune urbaine.

Depuis Labé, Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com

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