Labé : la délégation spéciale peine à payer le personnel permanent

La délégation spéciale de Labé peine à fonctionner normalement. Alors qu’elle doit être remplacée dans les prochains jours après la fin du contentieux électoral, la mairie est confrontée à des difficultés financières qui font que le personnel permanent tire le diable par la queue, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses correspondants dans la région.

Selon les responsables communaux, les recettes sont nettement réduites. Interrogé sur la question, Alpha Ibrahima Nafadji Diallo, le receveur communal, a laissé entendre que c’est grâce aux recettes sur les taxes et les subventions accordées à la mairie qu’il y a un semblant de fonctionnement. « Actuellement, ce n’est pas facile, parce que ce que, ce que nous percevons par mois est nettement inférieur par rapport à ce que nous supportons comme charges. On ne peut pas comparer aujourd’hui la commune urbaine de Labé de type A à aucune commune de la Guinée », s’indigne-t-il.

Pour justifier la faiblesse de ces recettes de la commune urbaine de Labé, le receveur communal a laissé entendre que « si je prends par exemple le cas de Mali Yembéring, le propriétaire d’un kiosque paye 15 000 francs guinéens comme taxe. Tandis qu’à Labé c’est à 7000 francs guinéens. Actuellement, nous dépendons des recettes que l’impôt nous donne, plus la subvention accordée à la commune. C’est pourquoi, de nos jours, la délégation spéciale de Labé traine une dette de 10 millions de francs guinéens. Une somme qui est destinée au payement du personnel permanent, ainsi que les agents de la garde communale », précise Alpha Ibrahima Nafadji Diallo.

En attendant l’installation des nouveaux élus locaux, ceux qui sont en place tirent le diable par la queue.

Il faut rappeler que le 8 août dernier, la mouvance présidentielle et l’opposition, sous la houlette du ministère de l’administration du territoire, avaient signé un accord sur le partage des communes urbaines et rurales litigieuses. Un accord qui a permis de mettre fin au contentieux électoral né au lendemain des élections locales du 04 février 2018. Mais, près d’un mois après la signature de ce « deal » politique, Boureima Condé tarde à installer les élus dans leurs fonctions.

Depuis Labé, Alpha Boubacar Diallo pour Guinéematin.com

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