Législatives 2020 : les rêves de N’Valy Condé, candidat aux primaires du RPG Arc-en-ciel à Beyla

Les élections législatives sont prévues le 16 février 2020. Déjà, la bataille pour la députation au sein des partis politiques a déjà commencé et pourrait même être source de frictions. Au RPG Arc-en-ciel, le parti au pouvoir, de nombreux jeunes loups aux dents longues ont exprimé leur volonté de demander le suffrage des électeurs pour la députation.

C’est le cas de N’Valy Condé, vice-coordinateur de la cellule de communication du RPG arc-en-ciel sur les réseaux sociaux, en service au ministère de l’Enseignement Supérieur. Dans un entretien accordé à un reporter de Guineematin.com, monsieur Condé a dit quelles sont ses ambitions pour la préfecture de Beyla.

Décryptage !

Guineematin.com : vous êtes un des candidats aux primaires à la députation pour la préfecture de Beyla. Qu’est-ce qui vous a motivé à vous présenter ?

N’Valy Condé : je suis candidat aux primaire au sein du RPG, donc ma candidature n’a pas été officialisée encore. Mais, je suis sûr que je serai le futur candidat du RPG arc-en-ciel à Beyla. Ma motivation est partie de plusieurs constats. Fondamentalement, vous savez que je suis de Beyla, précisément de Fakodou, dans la sous-préfecture de Samana, et Samana est dans la préfecture de Beyla. Je me suis rendu compte que Beyla, par rapport aux autres préfectures de la Guinée, est largement en retard, il faut le reconnaitre, notamment en termes d’infrastructures routières. Je sais aussi qu’un député n’est pas comme un maire qui a un budget de fonctionnement. Mais le député a un pouvoir que le maire n’a pas, parce qu’il a un pouvoir de proposition et de contrôle des actions du gouvernement. Et en tant que député et jeune, je pense que je pourrai jouer un grand rôle dans ce cadre. Je pourrai faire en sorte que Beyla bénéficie des avantages de notre pays et en fonction de ce qui lui est propre.

Guineematin.com : vous n’êtes pas le seul candidat au sein du parti à vouloir être député à Beyla. Quel est le nombre de candidats et quelles sont vos chances de l’emporter devant vos adversaires ?

N’Valy Condé : ce qui m’intéresse, ce sont les candidats du RPG arc-en-ciel, parce que je pense que c’est le RPG arc-en-ciel qui va gagner à Beyla. Et, je rappelle que Beyla a environ 350 mille électeurs. Je dirai que la préfecture de Beyla est plus peuplé que celle de N’zérékoré, ce que beaucoup ignorent souvent. Je voudrais rappeler que Beyla a actuellement plusieurs candidats. Selon des indiscrétions, j’apprends que la préfecture a environ 20 candidats. Mais ce qui m’intéresse, ce sont les candidats du RPG qui sont au nombre de cinq pour l’instant, dont Soumaka Douti, un jeune compétent comme moi. Car l’essentiel, ce n’est pas de disculper un candidat, l’essentiel c’est d’amener les populations à la base à choisir le candidat qu’il faut pour la commune urbaine. Moi ma chance, c’est que j’ai été choisi d’abord par la base, c’est ça la vérité, c’est pourquoi je le dis souvent, je suis le candidat de la base. L’idée est venue d’abord de ma base qui m’a proposé.

Dans mon village, on est parti dans ma sous-préfecture où les 54 Sotikèmo (entendez les sages ou autorités morales) sont convenus que je sois le candidat de la préfecture. Et, pendant que je vous parle, ils sont sur le terrain en train de convaincre les autres sous-préfectures afin qu’elles votent pour moi. Je pense qu’avec leur soutien, je vais passer. Ça, c’est au niveau de la communauté. Comme vous le savez, je dis aussi que je suis enseignant de profession. Et quand on prend les problèmes de Beyla, Beyla a fondamentalement trois grands problèmes : à savoir la déperdition scolaire, vous verrez que si on prend la sous-préfecture de Gbeké, cette sous-préfecture a plus d’élèves que la préfecture de Beyla. Ça, c’est d’après une étude que nous avons menée. Pour ça, je dirai que la responsabilité est partagée. On peut dire que l’Etat est responsable, mais ceux qui sont plus responsable, ce sont les partenaires de l’éducation à savoir l’Etat, les populations et les institutions. Il y a aussi le problème de route. Je pense que c’est au temps du professeur Alpha Condé que toute la préfecture de Beyla a connu le goudron. Nous avons bénéficié du goudron de N’Zérékoré à Beyla. Mais, dans les autres sous-préfectures, l’accès est difficile, il n’est pas facile d’y aller car les routes sont complètement dégradées. Donc, il y a des problèmes de routes à Beyla. La troisième position, c’est le renforcement de l’unité du Konia. Vous savez, le Konia est très puissant et pour qu’il continue à être puissant comme dans le passé, il faut qu’on accepte d’œuvrer pour le renforcement de cette unité. Il y a des problèmes dans toutes les communautés, mais moi mon objectif, c’est que cette communauté soit renforcée. On va me poser la question de savoir si c’est le rôle d’un député, je vais répondre par l’affirmative. Cela, dans la mesure où le député à l’Assemblée peut poser tous les problèmes, faire donc en sorte que toutes les questions soient discutées.

Guineematin.com : vous soulevez beaucoup de problèmes auxquelles la préfecture de Beyla est confrontée. Concrètement, une fois à l’hémicycle, qu’est-ce que les populations de cette préfecture peuvent attendre de vous ?

N’Valy Condé : ce que les populations peuvent espérer de moi, c’est que je suis jeune. J’ai beaucoup d’ambitions et il faut que je sois crédible aux yeux de ma communauté. Une fois à l’Assemblée, je vais changer de paradigme, c’est-à-dire la façon de faire les choses. Je ne vais pas seul à l’Assemblée nationale, je vais avec Beyla, ça veut dire que je ne vais pas dire à l’Assemblée ce que je pense mais ce que les populations veulent. Parallèlement à ça, je vais aller dans toutes les sous-préfectures de Beyla pour connaitre leurs besoins. Je vais partir à l’Assemblée nationale avec les problèmes de Beyla. Il reviendra toujours à la population de Beyla de me parler des problèmes auxquels la base est confrontée. Je serai une solution de Beyla et non une solution pour Beyla.

Guineematin.com : quel est le mot de la fin ?

N’Valy Condé : je voudrai m’adresser personnellement aux populations de Beyla, pour leur dire que je suis leur fils. Si elles votent pour moi, elles auront voté pour le développement de Beyla, elles auront voté dans l’intérêt du peuple.

Propos recueillis par Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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