Lutte contre un 3ème mandat en Guinée : le FNDC va saisir à nouveau la CPI

Opposé à toute idée de changement de la Constitution guinéenne, le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) annonce sa volonté de saisir dans un bref délai la Cour Pénale Internationale (CPI). La démarche vise à alerter sur les menaces de répression proférées par les partisans du putsch constitutionnel contre ceux qui veulent s’y opposer. L’annonce a été faite ce mardi 1er octobre 2019, au siège de la coordination nationale du FNDC, situé au quartier Kipé Dadia dans la commune de Ratoma, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

La réunion des membres du FNDC a eu lieu à huis clos. Au terme de plus d’une heure d’entretien, les opposants à l’idée d’un règne à vie du président Alpha Condé ont fait d’importantes annonces.

C’est Sékou Koundouno, responsable des stratégies et planification du FNDC, qui a révélé le contenu des deux décisions prises à l’occasion de la plénière. « Il a été instruit à la coordination nationale du FNDC de procéder sans délai à la transmission d’un courrier à la Cour Pénale Internationale, dans sa section Persécution et Crimes de masse.

Comme vous le savez, les tenants du pouvoir de Conakry sont en train de crier sur tous les toits à la répression. Il nous a été demandé de transmettre un courrier à cette section afin qu’elle prenne acte de ce comportement. Et deuxièmement, qu’elle puisse surveiller le comportement des forces de défense et de sécurité », a-t-il expliqué.

En outre, Sékou Koundouno a fait savoir que de nouvelles stratégies sont en train d’être mises en place pour que le combat engagé par le FNDC aboutisse au succès escompté. « Comme vous le savez, au niveau du FNDC, l’heure des discours a déjà pris fin. Dans les heures et jours qui suivent, d’importantes décisions d’envergure seront mises à la disposition du souverain peuple de Guinée et la conquête de cette souveraineté sera enclenchée.

Deuxième point, les leaders se sont accordés à travailler étroitement avec une grande solidarité dans le combat que nous menons actuellement, dans le cadre de la défense de la constitution. Il a été demandé qu’au-lieu que les réunions ne se limitent de façon hebdomadaire, les leaders se retrouveront chaque jour si possible afin d’analyser, de peaufiner toutes stratégies constitutionnelles qui corroborent avec les traités, conventions et nos lois internationales ».

Ces décisions du FNDC interviennent au lendemain de la sortie du Kountigui de la Basse Côte, Elhadj Sékhouna Soumah, qui a alerté l’opinion sur la menace d’une « guerre civile » qui plane sur le pays.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

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