Abdoulaye Bah, ancien président de la délégation spéciale de Kindia et membre du bureau exécutif de l’UFDG, en a marre de rester en détention préventive. Et pour protester contre cette situation, l’opposant a décidé d’entamer une grève de la faim ce vendredi, 9 avril 2021. Il exige ainsi son jugement ou sa libération, a confié Me Salifou Béavogui, membre du collectif d’avocats qui défend les opposants incarcérés à la Maison centrale de Conakry.
« Ça fait 5 mois qu’il est arbitrairement privé de sa liberté, il est en détention. Il n’est pas jugé, il n’est pas libéré. Et, cela ne peut pas continuer. Donc il a décidé d’entamer une grève de la faim ce vendredi, 9 avril 2021, pour exiger soit sa libération, soit son jugement. Aujourd’hui, il est injustement privé de sa famille, il est privé de tout le monde. Il a même une fillette de 6 mois qu’il n’a pas vue depuis 5 mois. Donc c’est vraiment insupportable », a dit Me Béa, précisant que cette grève de la faim durera « aussi longtemps que possible ».
A rappeler que l’activiste de la société civile, Oumar Sylla, alias Foniké Menguè, responsable de la mobilisation du FNDC, avait aussi observé une grève de la faim pour protester contre sa détention prolongée sans jugement à la Maison centrale de Conakry. C’est après cela que l’opposant au troisième mandat du président Alpha Condé a été jugé et condamné à 11 mois d’emprisonnement.
Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com
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