Maison centrale de Conakry : des détenus refusent de rencontrer Dansa Kourouma

Dansa Kourouma, président du conseil national des organisations de la société civile
Dansa Kourouma, président du conseil national des organisations de la société civile

Certains détenus politiques ont refusé de recevoir le président du CNOSCG, Dr Dansa Kourouma, qui s’est rendu ce mercredi, 10 février 2021, à la maison centrale de Conakry dans le but de s’enquérir de leurs conditions carcérales. L’information a été confirmée l’activiste de la société civile, joint au téléphone par un journaliste de Guineematin.

Selon lui, il a visité la prison et a rencontré plusieurs détenus politiques pour échanger avec eux autour de leurs conditions de détention. D’autres par contre, ont refusé de le recevoir parce que les autorités refuseraient que leurs familles viennent les rencontrer.

« Personne ne nous a empêché d’accéder aux détenus. Nous avons fait notre visite et nous sommes ressortis. Seulement, on n’a pas pu rencontrer tout le monde. Ceux qui ont été disponibles, on les a rencontrés ; mais, ceux qui ne voulaient pas de rencontre, on ne les a pas rencontrés parce que ce n’est pas forcé. C’est le droit d’un détenu de recevoir un visiteur ou bien de ne pas le recevoir. Donc, il y a certains qui n’ont pas voulu qu’on les rencontre. Ils disent que comme ils n’ont pas reçu la visite de leurs familles, ils ne veulent pas recevoir d’autres visiteurs », a expliqué le président du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSCG).

Dr Dansa Kourouma se garde toutefois de donner les identités des détenus qui ont accepté de le recevoir et de ceux qui l’ont refusé. « Je ne donnerai pas les noms de ceux qu’on a rencontrés, ni de ceux qui n’ont pas voulu qu’on les rencontre. Sur le plan éthique, j’ai une obligation de ne pas dévoiler le nom de quelqu’un », a-t-il dit, précisant que le refus de certains de le rencontrer n’est pas un problème. Selon lui, son objectif était tout simplement de s’enquérir des conditions de détention des prisonniers politiques en général, ce qui est déjà acquis.

« Ce n’est pas important de voir tout le monde. Nous sommes allés pour collecter des informations sur la manière dont ils sont traités en prison. Et ça, on a eu ces informations. Ceux qui nous ont informés ont témoigné que l’administration pénitentiaire est vraiment à leur disposition. Toutes leurs demandes ne sont pas satisfaites, mais la plupart de leurs demandes relatives à leurs droits sont satisfaites et que les gens ne sont pas brutalisés, ni physiquement, ni moralement.

Certains même ont félicité le régisseur pour le travail qu’il fait. Donc, sur ce plan c’est classé. Mais, ils ont fait des doléances qu’on va traiter pour permettre à certains parmi eux qui ont leurs familles à l’étranger de rentrer en contact avec eux. En dehors de cela, ceux qui sont rentrés en prison avec les maladies, comment ces maladies vont être prises en charge plus tard. Ce sont des questions sur lesquelles nous sommes en train de travailler », indique l’activiste de la société civile.

A l’issue de cette visite, le président du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSCG) annonce que sa structure va élaborer une plateforme de doléances qui sera déposé à qui de droit.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41 

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