Mali : l’opposition rejette le plan de sortie de crise de la CEDEAO

Le Mali est peut-être loin de sortir de la crise qui le secoue depuis plusieurs semaines. Le mouvement de contestation a rejeté le plan de sortie de crise de la CEDEAO. La coalition d’opposants (M5-RFP), pilotée par l’imam Mahmoud Dicko, exige toujours le départ du président Ibrahim Boubacar Keïta.

La démission des 31 députés dont l’élection est contestée, la formation d’un gouvernement d’union nationale, la recomposition de la Cour constitutionnelle, tout ceci n’a pas réussi à convaincre l’opposition malienne. Quelques heures après le sommet des chefs d’Etat des pays ouest-africains, qui s’est tenu ce lundi 27 juillet 2020, par visioconférence, le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques a réagi à travers un communiqué.

Les opposants rejettent les propositions de la CEDEAO et exigent « plus que jamais » la démission du président malien, Ibrahim Boubacar Keïta. « Le M5-RFP, réaffirmant sa détermination à mener son combat pour sauver le Mali menacé de disparition en tant qu’Etat, Nation, Démocratie et République laïque, exige plus que jamais la démission de M. Ibrahim Boubacar Keïta et de son régime qui portent l’entière responsabilité de cette sinistre perspective pour notre pays », a indiqué le M5.

Le mouvement de contestation appelle les Maliens à une désobéissance civile dès après la fête de Tabaski, prévue en fin de semaine. Cette réaction contraste avec celle du président IBK, qui a déjà commencé à mettre en œuvre le plan de sortie de crise de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Lundi soir, le chef de l’Etat malien a nommé 6 ministres occupant des fauteuils régaliens, conformément aux recommandations de ses pairs de la CEDEAO.

Il s’agit là des premiers membres du gouvernement d’union nationale prévu dans le plan de normalisation de l’instance sous régionale. A l’issue du sommet d’hier, les 15 chefs d’Etat ouest-africains avaient menacé de sanctionner tous ceux qui poseront des actes contraires à ce plan. Ils n’avaient toutefois pas précisé la nature de ces sanctions.

Alpha Fafaya Diallo pour Guineematin.com

Tel. 628 12 43 62

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