Mamadou Baadiko Bah : « l’Union africaine est là pour la forme »

Mamadou Baadiko Bah, président du parti UFD
Mamadou Baadiko Bah, président du parti UFD

Comme annoncé précédemment, ce mardi 25 mai 2021 marque le 58ème anniversaire de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), devenue finalement l’Union Africaine (UA). Une occasion pour certains acteurs de la classe politique guinéenne de jeter un regard sur l’action de l’organisation continentale, censée promouvoir l’unité, la souveraineté et le développement du continent. C’est le cas de Mamadou Baadiko Bah, président de l’Union des Forces Démocratiques (UFD) et député à l’Assemblée nationale. Dans un entretien qu’il a accordé à Guineematin.com, l’opposant guinéen a estimé que l’UA ne répond pas aujourd’hui aux aspirations des peuples africains.

« Aujourd’hui, l’Union africaine est là pour la forme et n’arrive à produire aucun résultat concret. Toutes ses résolutions sont ignorées. On les convient comme étant des vœux pieux et ça ne dérange personne. C’est pourquoi, on dit aujourd’hui que l’UA est un syndicat des chefs d’Etat. En plus, les gens s’en servent pour des leviers de politiques intérieures. Comme la présidence est tournante, n’importe qui s’installe à sa tête, c’est pour faire valoir ça sur son territoire.

Nous avons un bel exemple ici avec le président Alpha Condé qui, durant toute sa mandature à l’Union africaine, n’a fait que se battre avec des tueurs comme Pierre Nkurunziza du Burundi, comme Yaya Jammeh de la Gambie pour que l’Union africaine sorte collectivement du traité de la Cour pénale internationale. Voilà donc, c’est un syndicat des chefs d’Etat qui est là, où chacun cherche à défendre des intérêts égoïstes et non pas les intérêts de toute l’Afrique », a déclaré l’opposant guinéen.

Pour lui, les peuples africains doivent être plus exigeants vis-à-vis de leurs dirigeants. Cela, afin de les contraindre à œuvrer en faveur de l’unité et du développement du continent, tel que souhaité par les pères fondateurs de l’Union africaine. « Il faut que les peuples africains mettent la pression pour exiger de leurs dirigeants qu’ils s’engagent résolument sur le chemin de l’unité africaine et qu’on sorte de ces grandes mèches inutiles de cette bureaucratie incommensurable, et qu’on aille à des actes concrets… Parce que jusqu’à présent, les dirigeants n’ont pas montré une véritable volonté de casser la domination étrangère sur l’Afrique, et c’est le fond du problème », a dit Mamadou Baadiko Bah.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com
Tél : 622 68 00 41

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