Pour la deuxième journée consécutive, plusieurs du quartier Baïlobaya, relevant de la préfecture de Dubréka ont manifesté ce mercredi, 3 juin 2020. Ils sont descendus à nouveau dans la rue, brûlant des pneus pour dénoncer le manque de courant dans cette localité située en périphérie de Conakry.
Selon les témoignages recueillis sur place par un reporter Guineematin.com, cela fait 5 jours que Baïlobaya n’a pas le courant. Et les jeunes du quartier ont décidé de manifester chaque jour dans la rue jusqu’au retour de l’électricité. En plus du manque de courant, les manifestants protestent également contre le port de masque, rendu obligatoire depuis le 18 avril 2020, pour stopper la propagation du coronavirus dans le pays. Ils ont déclaré les masques interdits dans la zone, retirant tous ceux que portaient les passants.
« Nous sommes fatigués de porter ces masques parce que nous avons compris que le gouvernement nous trompe, en nous disant que le port de masque pourrait nous empêcher d’être contaminés par le Covid-19, alors que dans le même temps, on nous fait savoir chaque jour que le nombre des cas positifs ne fait qu’augmenter. Ne voyez-vous pas que ce gouvernement est en train de se moquer de nous ? C’est pourquoi, nous n’allons plus accepter qu’une personne qui traverse notre quartier porte un masque. Cela est strictement interdit désormais », a déclaré Abdoulaye Diallo, l’un des manifestants.
Mamadou Lamarana Bah, un autre protestataire renchérit : « la lutte que nous sommes en train de faire contre le port de masque est noble dans le mesure où il faut faire comprendre à ce gouvernement qu’il ne peut pas nous tromper avec ces fausses mesures restrictives. Je pense que cette période de crise sanitaire est devenue un deal pour eux dans le but de s’enrichir sur le dos des pauvres que nous sommes. Donc, il ne faudrait pas nous en vouloir si nous interdisons que les gens portent les masques dans notre localité. C’est quelque de normal ».
A noter que ce mouvement de protestation a été de courte durée. Les forces de l’ordre sont intervenues à coups de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.
Léon Kolié pour Guineematin.com
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