Marche du FNDC : au moins deux journalistes violentés

Mademoiselle Mamadou Diwo Bah du site LoupeGuinee.com
Mamadou Diwo Bah du site LoupeGuinee.com

Les violences qui ont émaillé la marche du FNDC de ce jeudi, 14 novembre 2019, n’ont pas épargné les journaliste. Alors qu’ils couvraient cette manifestation, plusieurs confrères ont inhalé le gaz lacrymogène lancé sur les marcheurs et au moins un d’entre eux a été agressé par des gendarmes. Mademoiselle Mamadou Diwo Bah et Alhassane Fofana, reporters respectivement des sites LoupeGuinee.com et MosaiqueGuinee.com ont perdu connaissance sur le terrain.

La journaliste du site LoupeGuinee, qui avait perdu conscience, n’a toujours pas parlé. Selon le Directeur du site, joint au téléphone par Guineematin.com, Mamadou Diwo Bah a inhalé une importante quantité de gaz lacrymogène. Ayant perdu conscience, elle est tombée et a été piétinée par des personnes qui cherchaient à fuir les agents de la sécurité et le gaz lacrymogène. C’est finalement Ibrahima Kallo du PEDN et un jeune du FNDC qui viendront au secours de la pauvre journaliste. Ils la transporteront à la clinique Jams Fritz Foster de Bambéto où elle s’est réveillée. Mais, selon son directeur, la journaliste n’a toujours pas parlé…

Alhassane Fofana du site MosaiqueGuinee

Pour sa part, Alhassane Fofana a repris ses esprits et a expliqué à Guineelatin.com sa mésaventure. « J’étais dans le cortège de Sidya Touré. On a quitté ensemble son domicile pour aller à l’aéroport où devait démarrer la marche. On est partis jusqu’au nous trouver à ce niveau. Il était question maintenant de voir s’ils devaient continuer sur l’autoroute ou alors rebrousser chemin. C’est là qu’on a entendu des tirs de gaz lacrymogènes et puis on a vu des gendarmes venir vers nous. Les manifestants ont été dispersés et chacun s’est enfui.

Moi, j’étais à bord d’un pick-up avec d’autres confrères, on est descendus du véhicule pour essayer de nous enfuir aussi. Mais, il s’est trouvé que moi j’étais déjà quasiment étouffé par le gaz lacrymogène et je ne pouvais pas courir. C’est ainsi qu’un gendarme m’a terrassé, je suis tombé. Il m’a giflé puis m’a donné un coup violent au niveau de la cuisse. D’autres gendarmes sont venus s’ajouter à lui pour me battre à l’aide de matraques.

Ils ont retiré mon téléphone X Camon 11 et m’ont abandonné dans un état d’inconscience. C’est une dame qui est venue me déverser de l’eau dessus et je me suis retrouvé pour rentrer », a témoigné Alhassane Fofana.

Les journalistes sont régulièrement victimes d’agressions et de violences à l’occasion des manifestations politiques en Guinée. Ces actes perpétrés non seulement par certains manifestants mais aussi par des agents des forces de l’ordre ne sont jamais punis.

Alpha Fafafa Diallo et Fatouma Diouldé Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628124362

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