Massacre du 28 septembre 2009 : une délégation de la FIDH chez Cellou Dalein

fidh-chez-cellou-daleinQuelques jours après la commémoration du 7ème anniversaire des événements du stade du 28 septembre 2009, le procès des responsables de cette tragédie tarde encore à se faire. C’est pour relancer ce dossier qu’une mission internationale de contact  de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH) est en séjour Guinée. La démarche vise à rencontrer les principaux acteurs de ce dossier et à « travailler sur la situation des Droits de l’Homme et en particulier sur les enjeux  liés à la vie démocratique, à la lutte contre l’impunité et au processus de réconciliation nationale ».

C’est dans cette dynamique que la FIDH a rendu visite ce vendredi 30 septembre 2016, au chef de file de l’opposition, Elhadj Cellou Dalein Diallo, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters. Le leader de l’UFDG était entouré de Fodé Oussou Fofana, de Bano Sow et d’autres membres du bureau politique national de l’UFDG. On notait également la présence de l’OGDH (Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme)

A la sortie de l’entretien, le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo a confié ses impressions en ces termes : « comme vous le savez, jusqu’à présent c’est l’impunité totale pour ceux qui commettent des crimes, lorsque ces criminels sont des militaires, des gendarmes ou des policiers. Le retard  pris a, sans doute, eu un impact sur la répression des manifestations pacifiques  de l’opposition, qui a été sanglante. Peut être que si le procès avait commencé, les gens auraient été un peu plus prudents. Un travail a été fait, il faut le reconnaitre mais, c’est trop lent par rapport aux besoins de la réconciliation nationale, aux besoins de rendre justice. C’est vrai, c’est déplorable que des gens inculpés ou même simplement cités dans le rapport des Nations Unies, continuent à exercer des fonctions au sein de l’administration publique avec des rangs de ministre et autres. Donc, je pense que la présomption d’innocence, nous sommes d’accord ; mais, lorsque quelqu’un est accusé de crime contre l’humanité, d’avoir participé aux massacres du 28 septembre, on ne devrait pas, avant qu’on ne puisse prouver son innocence et donc bénéficier d’un non lieu, exercer de hautes fonctions au sein de notre administration publique », a dit le président de l’UFDG.

Cette délégation de la FIDH séjourne en Guinée depuis le 27 septembre et sa mission s’achève ce vendredi 30 septembre 2016. Dans son chronogramme, la délégation devait rencontrer les autorités guinéennes, les représentants des diplomaties étrangères et des organisations internationales, ainsi que les acteurs politiques et de la société civile.

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628 17 99 17

 

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