Après l’annonce faite par l’opposition républicaine de la création d’un front uni contre un troisième mandat pour Alpha Condé, un reporter de Guineematin.com a recueilli la réaction de Maître Emanuel Pkana Bamba, Président de la Ligue Guinéenne des Droits de l’Homme (LIGUIDHO).
Après les politiques et les membres de la société civile, c’est au tour des militants des droits humains de réagir sur cette sortie de l’opposition républicaine. Pour cet activiste des droits de l’homme, il est « prématuré » de parler de ce sujet, dès lors que le principal concerné, le Président de la République « ne s’est pas prononcé en faveur ou contre un troisième mandat dans notre pays. Pour moi, il y a tellement de chantiers auxquels devraient s’atteler l’opposition et les acteurs de la société civile qui voudraient mettre en place cette initiative. Ces chantiers sont entre-autres des cas de corruption avérée qui sont dénoncés dans les médias et où la justice est prise par un silence radio. Je pense que c’est au tour de ces actions là que l’opposition et ces membres de la société civile devraient faire un bloc pour demander à la justice de faire des enquêtes », a-t-il fait remarquer.
Par ailleurs, le président de la LIGUIDHO dit craindre que les malheureux événements du 28 septembre 2009 ne se répètent, où une petite phrase du chef de la junte a mis de l’huile sur le feu. « Pour l’instant, ceux qui sont entrain de s’agiter ne connaissent pas le contenu de la Constitution. Parce que la Constitution en son article 154, fait ce qu’on appelle le principe d’intangibilité, c’est-à-dire la durée et le nombre de mandats ne sont pas susceptibles de modification, de révision de la Constitution (…). Donc, je ne voudrais pas qu’on laisse d’autres chantiers qui sont plus urgents par rapport à la consolidation de l’Etat de droit, au renforcement de la capacité de la justice pour encore ouvrir d’autres fronts qui pourraient nous éloigner de l’essentiel », a-t-il conclu.
Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com
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