Meeting de Cellou Dalein à Kindia : « ce sont nos frères qui sont dans l’Armée, la Police, la Gendarmerie… »

Comme annoncé dans nos précédentes dépêches, le président de l’UFDG et candidat de l’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD) a tenu un meeting géant ce mercredi, 14 octobre 2020, dans la cité des agrumes. Du quartier, Damakania au stade Fodé Fissa Camara au centre ville de Kindia, l’opposant Cellou Dalein Diallo a drainé une foule impressionnante, rapporte l’envoyé spécial de Guineematin.com à Kindia.

Arrivé à Kindia dans la soirée d’hier, mardi, le leader de l’opposition guinéenne a animé son premier meeting dans la région de la Basse Guinée ce mercredi au stade Fodé Fissa Camara, situé en plein cœur de Kindia. Une occasion pour Cellou Dalein Diallo de dérouler ses ambitions pour la Guinée, s’il accédait à la tête du pays.

Mais, tout d’abord, c’est Abdoulaye Bah, ancien président de la délégation spéciale de Kindia, qui a souhaité la bienvenue à son président et candidat, Cellou Dalein Diallo. « Votre efficacité, votre dynamisme, votre sens d’honnêteté tout au long de votre parcours politique et administratif depuis une trentaine d’années font de vous l’homme intrépide, le sauveur du peuple en détresse dont la nation a besoin pour promouvoir la paix, la justice, l’égalité et le développement harmonieux de notre chère Guinée », dira-t-il sous les applaudissements nourris des militants puissamment mobilisés.

 

Prenant la parole, Cellou Dalein Diallo s’est félicité de la mobilisation avant de peindre en noir les dix ans de gouvernance du président Alpha Condé. « J’ai lu sur le visage de chacun d’entre vous un discours chaleureux de bienvenue à Kindia, mais aussi un engagement très fort de voter le 18 octobre pour votre candidat, Cellou Dalein Diallo. Vous allez mettre ainsi fin à 10 ans de douleur, 10 ans de difficultés, 10 ans de violations des droits humains, 10 ans de détérioration de nos infrastructures hospitalières, routières, sociales. Aucun entretien, aucune extension, aucune modernisation de nos routes, de nos hôpitaux, de nos universités et de nos écoles. Au contraire, une aggravation de la pauvreté, une division incompréhensible de notre pays en ethnie, en parti politique. Nous n’avons pas besoin de cette division. Nous nous attendions à avoir un président de tous les Guinéens qui allait avoir à cœur de consolider l’unité de la nation, de construire une démocratie apaisée, d’instaurer un Etat de droit qui permettrait de garantir le respect des droits et des libertés de nos citoyens. Malheureusement, la pauvreté s’est aggravée, le chômage, notamment celui des jeunes, s’est aggravé.

 

Pourquoi les jeunes guinéens partiraient de leur pays s’il y avait une bonne politique de soutien à la jeunesse ? S’il y avait des emplois dans notre pays ? Si les libertés étaient respectées ? Mais, ici, chaque fois que vous manifestez pour exiger plus d’électricité, l’organisation des élections à bonne date, vous êtes arrêtés, bastonnés, emprisonnés et vos droits violés », déclare le candidat de l’ANAD sous les ovations des militants.

En plus de la construction et la modernisation des infrastructures, de la création d’emplois pour les jeunes et la réconciliation des Guinéens, Cellou Dalein Diallo promet également de s’investir dans le développement de l’agriculture. «On affirme haut et fort, avec des statistiques agricoles erronées, que la production rizicole a augmenté. Non ! Elle n’a pas augmenté, les rendements n’ont pas été augmentés. Il n’y a pas eu les aménagements qu’il faut. Il n’y a pas eu l’importation des engrais appropriés, il n’y a pas eu l’organisation de la production et de la commercialisation. On va dire que la production d’ananas a augmenté, ce n’est pas vrai ! Il faut aider les paysans, avoir des structures pour accompagner les agriculteurs », a ajouté le leader de l’UFDG.

 

Sur le plan sécuritaire, Cellou Dalein Diallo a dit la nécessité de reformer les forces de défense et de sécurité de notre pays. « Nous allons reformer nos forces de défense et de sécurité parce qu’elles ne sont pas composées que de criminels. C’est lorsque les pouvoirs politiques sont criminels que les forces de défense et de sécurité deviennent criminelles, lorsqu’elles reçoivent des ordres criminels. Sinon, ce sont nos frères qui sont dans l’Armée, dans la Police, dans la Gendarmerie. Ils ont besoin de recevoir des ordres respectueux des droits humains et des libertés fondamentales. Leur mission sera d’assurer la sécurité de tous les fils du pays et non de réprimer dans le sang l’expression de leur liberté », estime l’opposant.

De Kindia, Alpha Assia Baldé, envoyé spécial de Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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