Menace de manifestation des victimes de pillage : « ils n’ont qu’à marcher », répond Hon. Damaro

Lors d’une conférence de presse animée hier, lundi 19 juin 2017, les commerçants victimes de pillages économiques lors des manifestations politiques en Guinée ont menacé de manifester après la fête de la fin du Ramadan si leur dédommagement par l’Etat n’est pas effectif. Cette sortie musclée des victimes fait suite aux déclarations du président du groupe parlementaire du RPG Arc-en-ciel, Amadou Damaro Camara, qui veut voir plus clair dans ce dossier.

Joint au téléphone par un reporter de Guineematin.com, ce mardi 20 juin 2017, le député Amadou Damaro Camara, a dit que les victimes peuvent mettre leur menace à exécution… « Ils sont libres de manifester. Si c’est la marche qui peut les aider à être dédommagés, il n’y a pas de problème. Je crois que les gens du GOHA, tout leur problème, c’est qu’ils ne veulent pas interroger l’histoire », a dit le député.

D’ailleurs, le président du groupe parlementaire du RPG Arc-en-ciel a souhaité rappeler qu’avant ces victimes et la naissance même de certains membres du GOHA, il y avait eu beaucoup d’autres qui ont perdu leurs biens en Guinée ; mais, qui n’ont jamais été dédommagés. « Comme j’ai toujours dit, moi-même je suis victime du 04 juillet 1985.

Notre organisation est née alors que certains membres du GOHA n’étaient pas encore nés. Nous n’avons toujours pas été remboursés. Ce n’est pas l’affaire de Damaro parce que ce n’est pas moi qui indemnise ou décide de l’indemnisation. Tout ce que je sais, c’est qu’avant d’indemniser, il faut situer les responsabilités. S’ils ne veulent pas qu’on situe les responsabilités et qu’il faut commencer par les indemniser, il n’y a pas de problème », a-t-il rappelé.

Enfin, le député a insisté sur le fait que les victimes sont libres de manifester : « ils n’ont qu’à marcher et demander à qui de droit d’être indemniser. Ce n’est pas l’affaire de Damaro. Les gens ne veulent pas les opinions, ils veulent les approbations. Je ne donne pas des approbations. Je suis un citoyen libre de mon opinion dans un sens comme dans un autre. Ce n’est pas mon affaire, ils n’ont qu’à marcher ».

Propos recueillis et décryptés par Mamadou Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

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