Meurtre par balle du jeune Alhassane Barry : son père prie Dieu de « payer » ses meurtriers

Thierno Sarif Barry, père de la victime, Alhassane Barry

Comme annoncé précédemment, Alhassane Barry, 18 ans, élève en classe de 10ème année, a été tué hier, mardi 21 juillet 2020, au quartier Dar es-salam 2, dans la commune de Ratoma (en banlieue de Conakry). Selon les témoins interrogés par Guineematin.com, c’est un gendarme qui a tiré sur lui alors qu’il rentrait de l’école, où il était parti suivre des cours de révision. Ce meurtre laisse le père du défunt dans une profonde consternation. Thierno Sarifou Barry prie Dieu de « payer » ceux qui ont tué son fils pour ce crime.

Thierno Sarif Barry, père de la victime, Alhassane Barry

« C’est à Conakry ici que Alhassane, la victime, et son jumeau Alsény sont nés et ont grandi. Je les ai scolarisés ici dans ce quartier et je les ai inscrits également dans un foyer de mémorisation du saint coran. Je les encadrais comme je peux. Puisqu’on a dit que le BEPC aura finalement lieu après la réouverture des écoles, on m’a dit de payer pour un mois encore. J’ai payé ça pour permettre à la victime et son jumeau d’aller suivre les cours et revenir faire les révisions.

Comme toujours, les deux jeunes sont partis aujourd’hui encore à l’école. Au retour, ils ne savaient pas qu’il y a des agents des forces de l’ordre dans le quartier parce qu’il n’y avait pas de manifestation prévue aujourd’hui. Ces agents, qui sont rentrés dans le quartier pour commettre des exactions, ont tiré sur lui à bout portant. Ce n’est pas un accident, ils ont délibérément tué. Ils ont visé sa tête et ont tiré, la balle est rentrée d’un côté et est ressortie de l’autre.

Pourtant, ce jeune ne participe jamais aux manifestations de rue. Chaque fois qu’il y a manifestation, sa mère leur donne du thé, ils restent à la maison pour préparer ça et boire jusqu’au soir. Après ils prient et rentrent se coucher. Puisque les mosquées sont fermées actuellement, c’est la victime et son jumeau qui conduisaient les prières à la maison. Je m’en remets à la volonté de Dieu et je prie Dieu de payer ceux qui ont tué mon fils pour ce qu’ils ont commis. Je ne leur pardonne pas, Dieu les payera », a dit Thierno Sarifou Barry.

Propos recueillis par Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com

Tél : (+224) 622919225

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