MICROCREDIT : de « petite vendeuse » à mini-grossiste, grâce au Crédit Rural de Guinée

Siguiri est une zone connue pour l’exploitation de l’or. Dans cette localité réputée pour le dynamisme de ses négociants, les adhérents du Crédit Rural de Guinée ne sont pas en reste, avec des parcours remarquables chez certains.

Il y a quelques années, Fanta Keïta, la quarantaine, mère de 4 enfants, était une jeune femme qui cherchait son équilibre financier dans le petit commerce et la vente d’habits de seconde main. Elle qui s’était essayé dans les affaires en économisant le produit de tontines organisées par de petits groupes de femmes, essuyait déception sur déception.

« Elle était fatigué de ce qui lui arrivait. C’est ainsi qu’elle est venue vers nous pour obtenir son premier crédit : 3 millions de francs guinéens. Elle a donc pu continuer son petit commerce mais cette fois-ci et seule sur fonds propres », explique le délégué régional de Siguiri, Abdoulaye Touré.

Avec une grande patience, Fanta va développer son activité ; aujourd’hui, la dame est devenue l’une des commerçantes qui compte chez les semi-grossistes à Siguiri, où elle est reconnue et respectée.

« Aujourd’hui, elle parvient à obtenir des prêts de 50 millions GNF. Elle a diversifié ses activités ; outre les habits, elle vend également des produits vivriers. Elle achète des marchandises qu’elle place au niveau de marchés hebdomadaires. Elle revient plus tard pour récupérer l’argent de la vente », poursuit Touré.

A ce jour, Fanta a fait construire sa propre maison ; elle est également propriétaire d’au moins 2 magasins remplis de marchandises. Ses enfants sont scolarisés et la dame parvient à envisager de nouvelles perspectives pour développer continuellement son business, grâce à l’action du CRG.

Avec une enveloppe d’environ 18 milliards GNF pour l’année 2019, la délégation régionale CRG de Siguiri, a réussi à atteindre plus de 94% de ses objectifs de prêts. Mais l’exercice n’est pas sans risque surtout au niveau des facilités accordées aux orpailleurs traditionnels.

« Les réserves d’or se faisant de plus en plus rares, nous avons des difficultés au niveau de certains clients qui prennent des crédits et qui disparaissent pour s’installer ailleurs », regrette Touré.

L’activité principale du CRG à Siguiri reste néanmoins le commerce qui occupe plus de 50% de l’enveloppe globale, précise-t-il.

Cheick Soumah

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