Non-respect du port de masque : plusieurs citoyens interpellés à N’zérékoré

Les forces de l’ordre ont interpellé hier, samedi 18 avril 2020, plusieurs habitants de la ville de N’Zérékoré, ne respectant pas le port obligatoire de masque. Les contrevenants à cette décision présidentielle ont été soumis au payement d’une amende de 30 000 francs. Et ceux qui ne se sont pas acquittés de ce montant ont été placés en garde à vue, rapporte le correspondant de Guineematin.com dans la préfecture.

Hier, jour de l’entrée en vigueur du port obligatoire du masque de protection en Guinée, les services de sécurité ont installé des barrages sur les principales artères de la grande ville du sud du pays. Ils ont mis aux arrêts tous les citoyens qui ne respectent pas cette mesure instaurée par le président Alpha Condé, dans le but de stopper la propagation du coronavirus dans le pays. Les contrevenants qui ont payé l’amende de 30 000 francs annoncée par le chef de l’Etat ont été aussitôt libérés et les autres ont été placés en garde à vue jusqu’à ce qu’ils s’acquittent de ce montant.

« Depuis 6 heures, les forces de l’ordre ont mis des barrages sur les principales artères de la ville. Quand tu viens, si tu ne portes pas de masque, on t’arrête et on t’oblige à payer une amende de 30 000 francs. Et si vous êtes 3 sur la moto, là c’est grave. Parce qu’ils font descendre la troisième personne et parfois ils administrent 30 coups de fouet au taxi-motard. Et, tous ceux qui ne payent pas l’amende sont placés en garde à vue. Si le contrevenant est un homme, ce sont les hommes qui s’occupent de lui. Et si c’est une femme, il y a des femmes parmi les agents qui s’occupent d’elle », explique un conducteur de taxi moto, rencontré au quartier Bellevue.

Face à l’intransigeance des services de sécurité, tous les habitants de la ville ont été obligés de porter un masque avant de sortir de chez eux. Cette dame a échappé de justesse à une interpellation en allant à son champ. Elle a fait demi-tour pour aller directement chez un tailleur à la recherche d’un masque de protection. « J’ai failli être arrêtée par les forces de l’ordre qui ont mis un barrage sur la route qui mène à notre champ. Heureusement, j’ai vu de loin ce qui se passe et on a rebroussé chemin pour venir chercher des masques », a-t-elle témoigné.

De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah pour Guineematin.com

Tel : +224620166816/666890877

Facebook Comments Box