Nouvelle attaque contre le cortège du Premier ministre à Labé : la voiture de Samba Camara caillassée

Des véhicules du cortège du Premier ministre guinéen, Dr Ibrahima Kassory Fofana, qui rentraient de Tougué, dans la soirée d’hier, 21 novembre 2019, ont été la cible d’une nouvelle attaque à coups de pierres, perpétrée à l’entrée de la commune urbaine de Labé, précisément à Domby, un secteur du quartier Daka I, par des individus non encore identifiés, rapporte un correspondant de Guineematin.com en Moyenne Guinée.

Le véhicule de Samba Camara, chargé de la communication du Mouvement Djokken Alpha et un autre transportant des journalistes ont été particulièrement touchés par les projectiles qui tombaient sur les victimes comme une pluie. En plus des préjudices sur les deux véhicules, un cadreur de la RTG aurait été blessé à la tête par un des projectiles lancés.

Samba Camara du mouvement Djokken Alpha

Samba Camara parle d’une attaque préméditée qui visait sa personne : « je n’ai pas reconnu ceux qui nous ont attaqués sur le terrain, parce qu’il y a une pluie de cailloux qui tombait sur nous. Mais, l’embuscade était montée contre ma personne. Au passage du Premier ministre, ils ne m’ont pas vu dans le cortège. Ils ont déduit alors que j’étais derrière. Ils ont donc décidé de m’attendre. Entre-temps, une rumeur selon laquelle je suis tombé en panne en brousse a fait le tour de la ville. J’ai reçu beaucoup d’appels de gens qui voulaient s’enquérir de ma situation. A chaque fois, je rassurais mes interlocuteurs. Mais, ils m’ont demandé de faire attention parce que selon eux j’étais attendu à l’entrée de la ville. A quelques mètres de là, j’ai trouvé un autre véhicule du cortège qui attendait. Ils m’ont dit qu’on ne peut pas passer parce que nous sommes attendus. Au même moment, je reçois un autre appel téléphonique qui me dit qu’il parait que je suis en panne au bas de la colline, que les gens chercheraient à venir m’attaquer à cette position. J’ai immédiatement appelé le commandant de la Gendarmerie qui a dépêché 4 pick-up. Les agents m’ont mis entre les 4 pickups, nous avons continué notre chemin. Mais, dès que nous sommes arrivés à l’endroit indiqué, on nous attendait réellement. Dès que nous sommes arrivés, il y a eu une pluie de cailloux sur nous directement. Heureusement pour moi, malheureusement pour mon ami qui était derrière. Quand ce cailloux-là est venu perforer le pare-brise. Ça l’a trouvé à côté et il est blessé » a expliqué Samba Camara.

Selon notre interlocuteur la menace contre sa personne a commencé depuis la veille, mercredi 20 novembre 2019.

« Ils disaient qu’on va brûler mon véhicule. On va faire ceci, on va faire cela. C’est prémédité depuis hier. Pour le moment, je ne peux pas dire avec exactitude que j’étais menacé. J’ai envoyé le message à cette personne qui m’a menacée pour lui dire que j’ai reçu le message de l’ordre que tu as donné aux enfants de brûler mon véhicule. Je lui ai envoyé le message hier. Il a réagi pour dire que ce n’est pas lui. J’ai dit d’accord. Mais, aujourd’hui aussi, quand nous avons été attaqués, je lui ai renvoyé le message pour lui dire félicitation, la mission est accomplie », a-t-il ajouté, avant de préciser qu’il ne réclame que la justice parce que son mouvement n’est contre personne.

A rappeler que Samba Camara est le coordinateur du Front pour l’adoption par référendum de la constitution, créé à Labé et qui avait lancé officiellement ses activités le dimanche 30 juin 2019, même si le FARC s’est limité à des déclarations d’intention.

De Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

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