Obsèques des 8 opposants tués par balles : la grosse colère d’Aliou Bah du MoDeL

Aliou Bah, président du MODEL
Aliou Bah, président du MODEL

De nombreux acteurs politiques et de la société civile, et des membres du FNDC, ont participé aux obsèques des huit jeunes tués dans des manifestations contre le 3ème mandat pour Alpha Condé. A l’occasion de la levée des corps de ce vendredi, 3 juillet 2020, à l’hôpital de l’amitié sino-guinéenne de Kipé, Aliou Bah a exprimé sa colère. Le président du directoire provisoire du MoDeL a laissé entendre que le combat doit se poursuivre pour honorer la mémoire des victimes.

Dans son intervention, Aliou Bah a dénoncé les tueries récurrentes des jeunes par des agents qui sont censés les protéger et qui vivent dans l’impunité.

« Ce sont des jeunes qui sont tués à la fleur de l’âge, qui ne méritaient pas cela. C’est avec beaucoup d’émotion que nous sommes là à accompagner des victimes d’un régime qui était censé les protéger et ils sont morts pour des causes sordides parce qu’il y a quelqu’un qui a envie, avec son clan, de rester au pouvoir en violation de toutes les lois de la République et de remettre en cause l’avenir de notre démocratie. Ces jeunes aujourd’hui sont des martyrs…. Et nous sommes venus, il est de notre devoir, c’est humain, d’être solidaire aux familles, d’accompagner les corps dans la dignité, dans le calme afin de leur réserver un enterrement selon nos coutumes, selon nos traditions et selon la religion. Et au-delà, nous avons ce sentiment d’injustice et d’impunité qui garantissent encore la récidive. Parce qu’aussi longtemps qu’on va continuer dans cette culture d’impunité institutionnalisée, les dirigeants auront toujours le loisir de tuer parce qu’ils savent qu’il n’y a rien qui va se passer derrière. Plus de 200 familles endeuillées, c’est trop. Mais le FNDC et tous les Guinéens qui sont épris de justice, de paix, et de liberté, continueront de mener ce combat. Parce que c’est un combat pour le devenir d’une nation. Aujourd’hui la menace, elle est existentielle. Nous allons continuer à nous battre, réclamer justice et faire en sorte que toutes ces familles puissent avoir justice parce qu’ils ont droit à la justice… ».

Propos recueillis par Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.om

Tél. : (00224) 621 09 08 18

Facebook Comments Box