La manifestation liée à la grève de l’intersyndicale de l’éducation a causé la mort d’au moins 5 personnes pour la journée d’hier lundi 20 février 2017. L’une des victimes, en l’occurrence Ibrahima Sory Diallo, élève en classe de 9ème année, a été atteint d’une balle sur la poitrine au quartier Gbessia rond point, commune de Matam. Le jeune homme aurait prié, en vain, son bureau de ne pas lui tirer dessus, a appris Guineematin.com, d’un membre de la famille.
Le corps inanimé du collégien a été rendu à ses parents ce mardi aux environs de 13 heures à la morgue de l’hôpital Ignace Deen. Très ému, Ousmane Fofana, ami intime du père d’Ibrahima Sory Diallo, a fondu en larmes au vu du corps du jeune homme.
Interrogé sur ce s’est passé hier, monsieur Fofana raconte : « on était assis à la maison quand les faits se sont produits à l’intérieur du quartier. Donc, il a été tué alors qu’il n’était même pas à l’autoroute. C’est un béret rouge (un militaire, ndlr) qui a tiré sur lui. Le soldat était sur une moto. Dès qu’il a sorti son arme, le petit a levé les mains et lui a dit de ne pas tirer. Mais, malheureusement il n’a pas hésité. C’est le même militaire qui a tiré sur la femme enceinte qui est ici à la morgue. Après ça, les jeunes sont venus prendre le corps. Ils voulaient l’amener à l’autoroute pour marcher avec le corps. Mais, sur l’insistance des sages et de a famille, on a réussi à calmer les jeunes. Le petit faisait la neuvième année au collège Elhadj Saifoulaye de Gbessia. Son papa et moi, nous sommes nés le même jour et on est inséparable », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, Ousmane Fofana ajoute que des jeunes du quartier ont dit avoir reconnu le tireur. « Nous ne connaissons pas l’auteur du coup de feu. Mais les jeunes du voisinage disent qu’ils sont entrain de chercher à savoir c’est où chez lui. Si ça réussit, nous allons porter plainte pour que justice soit faite. », a confié notre interlocuteur.
Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com
