Pita : la ville assiégée par les forces de l’ordre, plusieurs bavures signalées

La voiture d’Elhadj Bano Bah, Khalife général du Fouta

Au lendemain de la chaude journée d’hier, la ville de Pita a vécu une journée relativement calme ce mercredi, 15 janvier 2020. En effet, plusieurs agents de sécurité, venus de Labé et de Mamou, sont arrivés dans la ville pour rétablir l’ordre sur place. Mais, ces mêmes agents sont accusés par des citoyens, qui ont contacté Guineematin.com dans la soirée de ce mercredi, de commettre des exactions sur les habitants de la commune urbaine.

Selon Souleymane Bah, directeur communal de la jeunesse de Pita, de nombreux véhicules de la police et de la gendarmerie ont débarqué dans la ville ce mercredi matin. Mais, au de rétablir l’ordre sur place, les agents se livrent à des actes de vandalisme. « 15 pick-up remplis d’agents des forces de l’ordre sont arrivés ici en renfort. Maintenant, ces agents sont en train de sillonner les quartiers et casser les vitres des véhicules qui sont au bord de la route.

Ils ont vandalisé des kiosques et des conteneurs qui se trouvent le long des rues de la commune urbaine de Pita. Même la voiture d’Elhadj Bano Bah, (le Khalife général du Fouta, ndlr) n’a pas été épargnée. Des agents ont cassé les vitres des deux portières avant du véhicule. Actuellement, c’est la psychose qui règne dans la commune urbaine de Pita », a-t-il expliqué au téléphone.

Elhadj Mamadou Bano Bah, Khalif du Fouta Djallon

Joint au téléphone dans la soirée de ce mercredi par Alpha Boubacar Diallo, un des correspondants de Guineematin.com dans la région, le sage du Fouta a confirmé que ce sont bien des hommes en uniforme qui l’ont agressé. « C’est effectif ! J’ai été victime d’une agression à mon domicile. Les vitres de ma voiture de marque Mercedes ont été cassées. Elle était garée près du portail. Des hommes habillés en tenues font partie de ceux qui m’ont agressé à mon domicile », a-t-il indiqué.

A rappeler que des manifestations violentes ont été enregistrées à Pita hier, mardi 14 janvier 2020, deuxième journée de la « résistance active et permanente » appelée par le FNDC contre le projet de nouvelle Constitution, qui permettrait au président guinéen, Alpha Condé, de briguer un troisième mandat. Le commissariat de police et la brigade de gendarmerie de la ville ont été pillés et incendiées.

Siba Guilavogui pour Guineematin.com

Tel : 620 21 39 77/ 662 73 05 31

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