Port obligatoire de masque : la mesure partiellement respectée à Sanoyah Km36


Comme prévu, le port obligatoire de masque est rentré en vigueur ce samedi, 18 avril 2020, en Guinée. Instaurée par le président de la République, cette mesure vise à stopper la propagation dans le pays. Et, selon le constat d’un reporter de Guineematin.com, elle est partiellement respectée à Sanoyah Km36, dans la préfecture de Coyah.

 

Dans cette localité située aux portes de Conakry, un changement d’habitude est remarquable ce samedi. Si à l’intérieur des quartiers les citoyens ne portent pas de masque de protection, tous ceux qui se rendent dans les lieux publics, notamment le marché et la grande route le portent. C’est le cas de Sidibé Aboubacar, qui salue cette mesure.

 

« Le port obligatoire du masque est une bonne chose pour se prémunir contre cette maladie du coronavirus. Pour ma part en tout cas, je peux le porter pendant toute la journée, ça ne me dérange pas. Et, je conseille tous mes concitoyens de porter régulièrement le masque. Car la maladie là est très contagieuse », a-t-il dit.

 

Maïmouna Camara aussi trouve salutaire cette mesure, même si elle a du mal à porter le masque. « Je trouve salutaire la décision du président Alpha Condé. Parce que quand tu protèges ton nez, la poussière qui se dégage dans le marché ne va pas rentrer dans tes narines. Même là où je suis assise comme ça, il y a des odeurs nauséabondes ici. Mais si tu es protégé, tu ne vas pas sentir cette odeur.

 

Et surtout je le porte contre cette maladie du COVID-19. Mais, il fait chaud dedans, c’est pourquoi vous avez trouvé mon masque au niveau de mon menton. Donc dès que ça commence à me gêner, je fais descendre pour respirer un peu de l’air pur avant de le remettre. Quand même c’est intéressant cette mesure, car ça y va de notre intérêt », soutient-elle. 

 

Aboubacar Camara apprécie cette mesure. Mais, il trouve le masque très gênant. « Cette mesure est bonne, elle est importante. Mais, moi quand je le porte, ça me gêne. Je ne peux pas le garder au nez pendant longtemps. Sinon, ça m’empêche de respirer normalement. C’est pourquoi j’ai préféré mettre le mien au niveau de mon front. »

 

Interrogé par notre reporter, un officier de la police, qui a gardé l’anonymat, a confié que ses hommes sont déployés sur le terrain pour faire respecter cette mesure. «  D’habitude, je ne viens pas tôt au travail les samedis. Mais aujourd’hui, je suis venu à 8 heures pour pouvoir appliquer d’abord et faire appliquer par les citoyens cette décision présidentielle. Parce que la loi, elle est faite pour être respectée et nous devons veiller à ce qu’elle soit respectée. D’abord nous en tant qu’agents de la police, nous devons servir d’exemple pour les autres.

 

C’est pourquoi, dès le matin, j’ai instruit tous nos agents de porter le masque avant de partir sur le terrain. Mais malheureusement, on a constaté ce matin des gens qui mettent leur masque au niveau de leur bras ou menton. Pourtant, on n’a pas dit cache-menton, c’est plutôt le cache-nez. On vient même d’interpeler une fille devant moi qui a mis le masque au bras comme un bracelet. Donc elle est présentement en garde à vue.

 

Elle sera la première à subir la rigueur de la loi. Ça c’est pour notre propre santé. Moi, en tant que citoyen, je voudrais passer d’abord par la sensibilisation ce samedi pour amener les gens qui cachent le menton de cacher plutôt le nez. Et à partir de demain, on passera à la vite supérieure. Quiconque sera pris sans cache-nez, sera soumis au payement d’une somme de 30 000 francs guinéens », a dit l’officier.  

 

Malick DIAKITE pour Guineematin.com

Tel: 626 66 29 27

 

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