Préparatifs de la fête de Ramadan : pas d’engouement au marché central de Boké

Quelques heures avant la fête de fin du mois saint de Ramadan, vendeurs et acheteurs se plaignent dans la ville de Boké. Si les uns dénoncent la rareté des clients, les autres pointent du doigt la cherté des prix sur le marché, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

La communauté musulmane s’apprête à célébrer la fête de l’Aïd El Fitr dans une conjoncture compliquée. Dans la ville de Boké, les plaintes ne manquent pas de part et d’autre. Sur le terrain, ce n’est pas le grand engouement au grand dam des marchands.

Selon Amadou Baïlo Diallo, les clients ne se présentent pas chez lui pour faire des achats, même si les prix sont abordables. « Cette fois ci, il n’y a pas de mouvement. En tout cas, ce n’est pas comme les fêtes passées. Pourtant, les prix ne sont pas chers et rien n’a été augmenté à l’occasion de la fête », a-t-il expliqué.

Même son de cloche de la part de Mamadou Yéro Diallo, un vendeur de chaussures au marché central de Boké. Ce marchand accuse la crise née de la vente de l’acajou. « Dieu merci, on ne se plaint pas trop. Mais la dernière fête, on a vendu mieux. Mais, on comprend la situation. Ici à Boké, tout est lié au marché d’acajou. Et cette fois ci, tout le monde dit que ça n’a pas marché encore. C’est ce qui fait que les anciens clients n’achètent plus », estime notre interlocuteur.

Les clients ne sont pas en marge des plaintes exprimées à la veille de la fête de fin de Ramadan. Pour Mohamed Lamine Coumbassa, un client rencontré par notre reporter, la cherté des prix expliquerait le manque de clients. « Je suis venu chercher deux complets et une paire de chaussures. Mais, les prix sont chers quand même. On me dit qu’un pantalon est à 95.000FG. Mais, comme on ne peut pas rester sans porter les habits neufs, c’est pour cela qu’on se sacrifie pour les payer à ce prix.»

Il faut rappeler que porter des habits neufs le jour de la fête est recommandé par la région musulmane. Mais le plus souvent, la pauvreté empêche certains fidèles d’y faire face surtout à Boké, Zone Economique Spéciale, où les compagnies minières brassent des centaines de milliards de francs guinéens.

De Boké, Abdourahmane N’Diaré Diallo pour Guineematin.com

Tel : 628 98 49 38

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