Présidentielle française 2017 en Guinée : réactions croisées de quelques électeurs

Les Français sont appelés aux urnes ce dimanche, 23 avril 2017 pour le 1er tour de l’élection présidentielle qui met aux prises 11 candidats dont femmes.

Les électeurs français, au nombre de 1766 inscrits en Guinée et de la Sierra Léone ont pris d’assaut la chancellerie depuis le matin pour s’acquitter de leur devoir civique, a constaté Guineematin.com à travers deux de ses journalistes.

Après le vote, certains électeurs ont accepté de répondre aux questions de votre quotidien en ligne, notamment sur l’organisation du scrutin, l’affluence, les candidats favoris pour le second tour et les attentes du nouveau prochain président.

Pour Patrice du lycée français d’Albert Camus de Conakry, « tout se passe bien. Tout le monde est venu avec les papiers pour voter comme en France. Je ne peux pas vous dire pour qui j’ai voté mais vous connaissez ceux qui sont cités par les médias dans les sondages et le second tour sera primordial à mon avis ». Il écarte toute idée d’un coup KO au premier tour par l’un des 11 postulants : « Ce n’est pas possible qu’un candidat gagne dès le premier tour. Ça, ce n’est pas possible », conclut-il.

Le doyen Boubacar Diallo, possédant la nationalité française et guinéenne depuis 1980, M. Diallo soutient que les élections « se passent bien ici. J’attends beaucoup de choses du président élu. Notamment un bon rapport avec l’Afrique. Il faut noter que la campagne de cette année a été dominée par les affaires et il faut espérer que celle ou celui qui sera élu s’attèlera aux vrais problèmes des Français ».

S’il ignore de présence dans le bureau de vote des représentants des différents candidats, il confirme que chacun des concurrents, dispose d’un nombre de bulletins suffisant pour le scrutin. « Je ne sais pas si tous les candidats sont représentés dans ce bureau de vote, mais je sais que chacun des 11 candidats a ses bulletins en nombre suffisant. Et moi j’ai pris tous les bulletins pour aller dans l’isoloir même celui de Marie Lepen ».

Mademoiselle Niomi Lumumba, est une petite fille de Patrice Lumumba, le leader de la RD Congo. Elle est à son premier vote de sa vie. En compagnie de sa maman, elle confie que scrutin est assez particulier à cause notamment des rebondissements enregistrés lors des campagnes électorales. Tout de même, le scrutin « se passe bien. Je sais que le scrutin va bien se dérouler. Ici par exemple vous avez quatre candidats qui sont représentés à savoir Emmanuel Macron, Jean Luc Mélenchon, Benoît Hamon et François Fillon », précise la jeune princesse du Congo.

Dr Sadou Bah, est un expert consultant international. Il certifie que: « les élections se passent très bien. Je remarque qu’il y a beaucoup plus de monde cette année. D’habitude, quand je viens, je fais 5 mn pour voter mais aujourd’hui, il m’a fallu quelque chose de 20 mn. Puisqu’il y avait du monde ». Au Président qui sera élu, il formule ses vœux qu’il s’occupe des problèmes français notamment l’emploi et la sécurité des citoyens. « Nous attendons qu’il s’occupe des Français dans un sens plus large. Avec le grand suspens qui a accompagné la campagne présidentielle, il n’est pas aisé de pronostiquer sur les deux candidats qui seront qualifiés. Je crois tout de même que ce vote sera marqué par un changement significatif », a indiqué le doyen.

Il veut pour exemple son vote utile qu’il accordé non pas à son candidat préféré. « Moi-même je n’ai pas voté pour mon candidat préféré mais j’ai voté utile et comprenez le reste ».

Binta Diallo elle, dénonce la publication par certains médias du résultat de sondage pendant le déroulement du scrutin. « L’élection présidentielle française se passe bien en Guinée. Il y a beaucoup de monde mais il n’ya pas de problème pour le vote. Seulement, j’ai remarqué qu’un sondage a fuité et a influencé personnellement mon vote par exemple. Je pense que ce ne sera pas la même chose pour les autres. Mais moi, les résultats de sondage repris par un site ont influencé mon choix », regrette t-elle.

Pour cette jeune dame, le prochain président sera plus démocrate et préservera les libertés et la sécurité des Français. « Mes attentes du prochain président c’est de faire en sorte qu’il y ait plus de démocratie et de liberté dans un pays sécurisé. En France, c’est le peuple qui décide à travers l’Assemblée nationale. Seulement, je ne veux pas que Marie Lepen remporte le scrutin puisqu’elle est xénophobe et raciste. D’ailleurs cette campagne présidentielle a été la meilleure en termes de rebondissement, des sondages et de suspens », a-t-elle souligné.

Abdallah Baldé et Abdoulaye Oumou Sow pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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