Prestation des journalistes guinéens : Cellou Dalein pas sur la même longueur d’onde qu’Alpha Condé

Comme nous l’annoncions dans nos précédentes publications, le chef de file de l’opposition guinéenne, tout comme le président de la République, a pris part à la cérémonie commémorative de la journée mondiale de la liberté de la presse ce jeudi, 03 mai 2018, à la maison de la presse de Conakry. Les deux hommes se sont retrouvés dans la même salle avec la presse nationale pour célébrer cette journée. Et ils n’ont pas manqué, une fois encore, d’exprimer leurs divergences de positions.

Le chef de l’Etat qui a tenu un discours à cette occasion, a fustigé le comportement des journalistes guinéens qui, selon lui, ignorent les progrès enregistrés en matière de liberté de la presse en Guinée et présente une mauvaise image du pays à l’étranger. Une position que ne partage pas son principal opposant, Cellou Dalein Diallo.

Guineematin.com vous propose ci-dessous la réaction du président de l’UFDG au sortir de la rencontre.

Je suis très réservé par rapport à la position prise par le Président. Position qui vise à attribuer à la presse guinéenne la responsabilité du classement de la Guinée par Reporters Sans Frontières. Je ne pense pas que ce classement reflète peut-être la situation qui prévaut en Guinée. Mais, ce n’est pas à la presse guinéenne, c’est chaque année. Peut-être l’année dernière, la Guinée était mieux placée, peut-être qu’il y a eu des évènements qui ont fait que le pays a reculé dans ce classement. Mais, je ne pense pas, je ne pense pas que ça soit la responsabilité de la presse guinéenne ce mauvais classement du pays.

Je n’avais pas vu le classement et je ne connais pas les critères de RSF. Ce n’est pas facile donc de me prononcer face à ce classement. Je pense que les progrès dont on parle aujourd’hui ne datent pas de 2011. La libéralisation de la presse date du temps du général Lansana Conté. Même la création des radios privées, c’est à son temps. Depuis lors, est-ce qu’il y a eu de progrès ? Je ne sais pas. Pour moi, cette liberté, ce contexte nouveau marqué par la prolifération des médias, des radios privées ne date pas de 2011. C’est l’héritage de Lansana Conté, ce n’est pas à son temps. C’est plutôt à l’actif du Président Lansana Conté.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

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