Prévention et résolution des conflits : LEJEPAD et ses partenaires présentent le résultat

Les résultats de l’étude sur le renforcement des approches collaboratives et inclusives pour la prévention des conflits en Guinée ont été présentés ce mercredi, 09 janvier 2019, à Conakry. C’était à l’occasion d’une conférence nationale sur la rédevabilité sociale collaborative. Une démarche initiée par le LEJEPAD (Leadership Jeunes pour la Paix et le Développement en Afrique et en Guinée) en partenariat avec la Banque mondiale, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Selon nos informations, ce projet exécuté par LEJEPAD et financé par la Banque mondiale, à travers sa structure GPSA (Global Partnership For Social Accountability), est l’aboutissement de quatre mois de recherches dans tout le pays. La démarche vise à « comprendre le fonctionnement des approches collaboratives qui existent en Guinée, évaluer les capacités existantes et les capacités manquantes et comprendre comment ces initiatives ont pu exister malgré un certain nombre de difficultés ».

Mme Aminata Touré

Dans son discours, madame Aminata Touré, maire de la commune de Kaloum, a félicité LEJEPAD pour cette initiative qui promeut la paix et qui doit inspirer tout un chacun. « Comme vous savez, dans tous nos pays, surtout en Afrique, nous sommes sujets à des conflits qui sont latents. Et, en Guinée, nous n’avons pas eu de guerre civile, nous n’avons pas eu de grands conflits majeurs. Mais, nous savons que des problèmes inclusifs se posent à nous et que nous devons débattre des sujets ouvertement, franchement. Et, je dis toujours qu’il faut qu’on se parle et qu’on se regarde en face. Parce que, comme vous le savez nous, pendant toute notre campagne, nous avons bâti notre campagne sur la cohésion sociale, sur l’entraide sociale », a-t-elle expliqué.

Bangaly Camara

De son côté, Bangaly Camara, directeur exécutif de LEJEPAD en Guinée, s’est réjoui du succès de cette étude menée dans les quatre (4) régions naturelles. Selon lui, « l’approche collaborative est la meilleure approche de gouvernance parce que ça permet à tous les citoyens de se donner la main dans le cadre de l’amélioration de la gouvernance locale. Et les gouvernants et le secteur privé et les organisations de la société civile, nous devons ensemble nous donner la main pour pouvoir veiller sur la prestation des services qui vont dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des citoyens. Mais, ça ne peut se faire que dans la collaboration, pas dans la confrontation, des injures publiques ou bien dans l’adversité qui ne dit pas son nom. Nous avons estimé qu’il faut insuffler cette dynamique qui pourra quand même amener toutes les corporations, toutes les forces vives à se donner la main, à travailler ensemble et à développer le pays ensemble ».

Maria Cavalov

Pour sa part, Maria Cavalov, représentante de Global Partnership For Social Accountability de la Banque mondiale, basé à Washington, s’est félicité de la réussite de ce projet. « La rédevabilité sociale, les mécanismes que nous prônons aujourd’hui, s’éloignent de la dichotomie Etat-Citoyen, s’éloignent de processus qui tentent parfois à aller vers la confrontation, vers une idée de collaboration possible entre Etat, entre citoyens, entre secteur privé. Une collaboration à laquelle on croit particulièrement dans les pays qui sont considérés comme fragiles… »

Amirou Diawara

Parlant de ce que la Guinée doit faire pour éviter de tomber dans des conflits de grande envergure, Amirou Diawara, chef de cabinet du ministère de l’Unité nationale et de la Citoyenneté, a invité à la vigilance. « Les conflits sont multiformes et complexes. L’analyse et la cartographie des conflits réalisés par différents experts en Guinée ont démontré que nous devons tous être vigilants pour ne pas que ces conflits, parfois mineurs et circonscrits dans une zone, deviennent des conflits majeurs et qui entraveraient l’avenir et le devenir de notre nation. L’Etat est certes détenteur de la puissance publique mais, il ne saurait à lui seul résoudre cet épineux problème ».

Pour finir, monsieur Diawara a dit son espoir « que les résultats de cette réflexion renforceront la synergie d’actions entre le gouvernement, les organisations de la société civile, le secteur privé et les partenaires techniques et financiers. Je prends ici l’engagement que le gouvernement, à travers le département de la Citoyenneté et de l’Unité Nationale, ne managera aucun effort pour relever le défi du vivre ensemble dans notre pays ».

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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