Problème d’imamat à Siguiri : « l’inspecteur régional des affaires religieuses n’a pas soutenu un camp »

Elhadj Moussa Camara, secrétaire préfectoral de la ligue islamique de Kankan
Elhadj Moussa Camara, secrétaire préfectoral de la ligue islamique de Kankan

L’inspection régionale des affaires religieuses de Kankan sort enfin de sa réserve. Elle a animé un point de presse ce mardi, 6 juillet 2021, pour se prononcer sur plusieurs sujets la concernant. C’est le cas notamment du problème d’imamat enregistré récemment à la grande mosquée de Siguiri. Les autorités religieuses ont nié toute implication dans cette crise qu’elles sont accusées d’avoir occasionné, rapporte le correspondant de Guineematin.com à Kankan.

Il y a quelques mois, la tension était vive à Siguiri. A la mort d’Elhadj Sory Magassouba, qui était le secrétaire préfectoral des affaires religieuses et premier imam de la ville, deux camps se sont opposés autour de sa succession. Et pour la première fois, des imams ont manifesté dans cette ville pour dénoncer l’attitude de l’inspecteur régional des affaires religieuses de Kankan. Karamo Bangaly Kaba est accusé d’avoir pris position, en destituant Elhadj Issa Fofana, « le successeur légal » d’Elhadj Sory Magassouba dont il était l’adjoint, pour le remplacer par Elhadj Haroune Doumbouya. Aujourd’hui, l’inspection régionale des affaires religieuses a catégoriquement démenti cette accusation.

« C’est feu Elhadj Sory Magassouba qui était à la fois grand imam et secrétaire préfectoral de la ligue islamique. Après son décès, les sages, la préfecture et la mairie, ont désigné de façon consensuelle un imam pour le remplacer. Ils ont fait une note que tout le monde a signée. Cette note a été envoyée chez l’inspecteur régional des affaires religieuses pour l’approuver. Karamo Bangaly Kaba a approuvé leur décision sans se poser de questions. Donc il n’a jamais pris position pour X ou Y, contrairement à ce qui se dit », a déclaré Elhadj Moussa Camara, secrétaire préfectoral des affaires religieuses de Kankan et porte-parole du jour de l’inspection régionale des affaires religieuses.

Par ailleurs, les autorités religieuses ont apporté une précision sur la sanction infligée à l’ancien responsable de la ligue islamique de Banankoro, dans la préfecture de Kérouané. Elhadj Moussa Camara indique que celui-ci a été n’a pas perdu son titre d’imam, mais plutôt ses fonctions administratives. «Elhadj Moussa Sanoh était le responsable de la ligue sous-préfectorale de Banankoro, mais aussi le grand imam de cette sous-préfecture. Il avait suspendu deux imams dans sa localité. La ligue préfectorale de Kérouané a mené des négociations, en vain. Après, ils sont venus au niveau régional. On lui a demandé de rétablir ces deux imams dans leurs fonctions, mais il a refusé. Donc l’inspecteur régional a jugé bon de le remplacer à son poste administratif. Il continue de dire qu’on l’a radié en tant qu’imam, mais ce n’est pas vrai, il est toujours imam », a-t-il dit.

En ce qui concerne la suspension de 6 imams et la radiation d’un autre dans la ville de Kankan, tous accusés d’avoir bravé l’interdiction des prières nocturnes dans les mosquées pendant les dix derniers jours du ramadan, l’inspection régionale des affaires religieuses annonce que ces décisions sont toujours en vigueur.

De Kankan, Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com

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